« Le Centre culturel Mbongi’Eto va mal, parce que menacé de déguerpissement et d’expropriation d’ici le 31 décembre 2021 par le ministère des Affaires foncières en association avec la Regideso », nous a confié le Directeur du Centre culturel Mbongi’Eto, Ne Nkamu Luyindula.
Après 20 ans de travail et de dur labeur, avec un résultat positif, le Centre culturel Mbongi’Eto a acquis des terrains et a construit, en donnant naissance à deux écoles maternelles, deux de cycle primaire et deux de cycle secondaire , toutes dans la commune de Kimbanseke, dans le quartier Révolution (Kimfuta), sur la rue Kimvuka.
« C’est en réponse à l’appel du Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a invité la diaspora congolaise à rentrer au pays pour travailler la main dans la main pour un développement durable de nos populations, avec une vision dite républicaine. Ce qui fait que la construction de ces bâtiments à l’usage de ceux-ci a offert des emplois aux autochtones de ladite commune et à ceux des environs. Je dirai même que le centre a un bilan nettement positif. Mais, le paradoxe: nous sommes menacés de déguerpissement et d’expropriation initiés par le secrétariat général aux Affaires foncières en collaboration avec la Regideso avec, à la clé, un projet d’adduction d’eau et la construction d’une citerne de traitement d’eau dans le quartier », a déclaré Ne Nkamu Luyindula. Cette expropriation vise 52 parcelles.
Une correspondance du secrétariat général aux Affaires foncières a sommé les propriétaires de 52 parcelles, dans le quartier Révolution (Kimfuta) sur le rayon de la rue Kimvuka d’arrêter, à partir du 30 septembre 2021, toutes constructions dans les 52 parcelles sélectionnées et qu’au 31 décembre 2021, interviendra le déguerpissement. Le rayon visé comprend un centre médical, un atelier de formation en coupe et couture, deux écoles, un centre culturel, un moulin et des ménages qui reçoivent des menaces nourries des rumeurs. Le collectif des propriétaires de ces 52 parcelles demande que le ministre des Affaires foncières, Son Excellence Molendo Sakombi, le reçoive et réoriente le projet pour l’obtention d’un gain de cause en leur faveur mais surtout que justice soit faite.
Le collectif lance aussi un appel au ministres de l’Energie et Hydraulique et à l’ambassade de la Corée du Sud, tenancier dudit projet.
Le Centre culturel Mbongi’Eto est un programme d’initiation de l’enfant à la musique pour son éducation et son développement. Il s’emploie à la scolarité, à l’éducation des enfants et des jeunes avec une approche pédagogique et artistique. Pour ce faire, il paraine plus de cent enfants pour leur culture et la scolarité.
Et, concernant la création artistique, le centre a deux créations, à savoir: « Bikontolo » (les baguettes) qui raconte, au rythme des baguettes, l’histoire d’un voyageur accompagné d’un guide qui longe le fleuve Congo jusqu’à sa source. Ce spectacle part du Kongo Central jusqu’au Grand Katanga.
La deuxième création, « Bimoko dia n’tanda »(dialogue des xylophones), est essentiellement instrumentale. Elle est une symphonie, une compilation des rythmes Kongo. Et tout cela, sans financement.
Le Centre culturel Mbongi’Eto bénéficie du soutien de l’Association de solidarité internationale Kiamvu, du Pont de France, dont l’initiateur est Ne Nkamu Luyindula et a comme la présidente, Agnès Polet ainsi que le partenariat de la Fondation Orange de Kinshasa.
« En travaillant en tant que membre de la diaspora congolaise dans la ligne de la vision du président de la République démocratique du Congo en harmonie et en symbiose, en s’inscrivant dans l’éducation (l’enseignement national) et la culture, champ de bataille de Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, nous nous sommes atelés dans la réalisation de ce que le ministère des Affaires foncières et la Regideso veulent détruire », a conclu Ne Nkamu Luyindula.
Junior Nzeza