La salle des réunions Irina Bokova de l’ Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)/RDC a servi de cadre, mardi 23 novembre 2021 à Kinshasa, pour la première table ronde consultative sur le projet de consécration d’une Journée de la Presse écrite.
Cette matinée de réflexion, qui vaut son pesant d’or, a connu la participation de différents experts en communication et informations, notamment le professeur Rigobert Munkeni, le recteur de l’Institut Facultaire des sciences de l’information et communication ( IFASIC), le professeur Georges Jérémie Wawa, docteur en Sciences de l’information et de la Communication, le patriarche Ben Clet, du quotidien Le Potentiel, Christiane Munoki, experte en gestion éditoriale et le journalisme web.
Selon l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse-écrite (Acofepe), initiatrice de ce projet, les objectifs poursuivis dans cette démarche est d’honorer le journalisme écrit comme « la mère du journalisme» à travers une Journée symbolique ; faire chaque année l’état des lieux et réfléchir sur les voies et moyens d’améliorer le secteur de la presse écrite en déclin à travers le monde, voire menacé de disparition dans les pays d’Afrique Subsaharienne ; renforcer la mise en réseau et la coopération entre éditeurs de journaux de même espace linguistique ou tout autre et, enfin, sensibiliser davantage le public sur l’importance du journal papier.
Pour le chef des projets de l’Acofepe, Didier Mbu’y, qui a représenté la présidente de cette Association empechée, il s’agit ici de jeter le tout premier jalon d’un long processus.
«Comme nous pouvons le constater, le chemin est long. Mais, même le voyage le plus long du monde commence par un petit premier pas», a- t-il dit. Il a salué le sens de cette initiative, celui de consacrer une Journée internationale de la presse écrite, afin de rendre un hommage aux chevaliers de la plume.
De son côté, George Jérémie Wawa a déclaré que la presse écrite est considérée comme la «presse mère» parce qu’elle a donné naissance au métier du journalisme.
« Consacrer une Journée pour célébrer la presse écrite est un devoir de mémoire pour ceux qui sont considérés comme les pionniers d’un métier qui forge l’humanité pour le secteur de la vie», a-t-il insisté.
Georges Jérémie WaWa a ajouté que, « malgré l’avènement du numérique, la presse écrite ou le journal papier ne disparaîtra jamais ». Pour lui, il suffit juste de s’adapter aux réalités présentes, en faisant en sorte que les entreprises de presse doivent avoir aussi bien les journaux imprimés qu’en version électronique pour leur permettre de survivre et de gagner en termes des publicités.
Il a, par ailleurs, sollicité l’aide de l’État congolais pour subventionné les entreprises de presse afin d’éviter leur disparition.
Le directeur de la communication de l’UNESCO, Joseph Potopoto, qui a également représenté le directeur pays, Jean-Pierre Ilboudo, a rassuré l’assistance que son institution ne ménagera aucun effort pour mener ce projet à bon port.
«Nous souhaitons qu’ à partir de cette première journée, suivent d’autres tables rondes qui nous permettront de construire un argumentaire solide pour cerner les problèmes qui rongent le secteur de la presse écrite et de comprendre plus largement l’importance de cette Journée dédiée à la presse écrite», a t-il souligné.
Ces échanges ont permis à l’Acofepe, l’UNESCO et aux experts de la communication et de l’information d’élaborer un mémorandum qui accompagnera un plaidoyer auprès du gouvernement de la RDC, d’une part, et, d’autre part, auprès de l’UNESCO pour qu’il assure un processus des consultations auprès des États membres.
L’initiative du projet de consécration de la Journée internationale de la presse écrite est l’œuvre de l’Acofepe, sous la houlette de sa présidente Grâce NGyke, afin de réparer l’injustice que subit « la mère du journalisme» par rapport aux médias audiovisuels.
Princesse Iso Bomba