Engagée, dynamique et visionnaire, Mme Jovie MUJINGA TSHISHIMA est une congolaise de Kinshasa qui milite pour la défense et les respects des droits de la femme dans son pays, la République Démocratique du Congo. La cause et la promotion de la femme est son cheval de bataille. A la tête de la Dynamique des Femmes pour l’Eveil de la Conscience (ONG/DFEC), cette jeune dame leader s’est assignée comme mission ultime de conscientiser la gente féminine face aux antivaleurs. Un de ses principaux objectifs est de promouvoir l’autonomisation de la femme en passant par la formation de celle-ci. La Présidente de la DFEC, Jovie MUJINGA a été choisie « femme du mois » par la rédaction du magazine panafricain AFRIQUE –INFO qui lui a accordée une interview exclusive au cours elle a superbement défendue la cause de la femme congolaise dans toute sa dimension. En l’honneur pour clôturer en beauté le mois de mars dédié à la femme, la belle intellectuelle engagée croit fermement à la capacité de cette congolaise qui a toutes les potentialités de donner un coup de pousse au développement de son pays. Comme dit le slogan de son ONG : « Muasi pe atongaka mboka », Mme Jovie Mujinga décrypte ses idées dans les lignes qui suivent à travers ce jeu de question-réponse.
Découvrons-la :
Afrique-Info Magazine : Quelle signification la RDC peut donner à la date du 8 mars dédiée à la célébration des droits de la femme ?
Jovie MUJINGA : Dans le souci de voir la femme être au centre du développement, la RDC, comme partout ailleurs, considère également cette journée comme étant une occasion pour la femme congolaise de pouvoir faire le point sur son combat. C’est une journée qui permet à la gente féminine de réfléchir à haute voix et d’aborder les différentes questions fondamentales liées à son épanouissement.
AIM : « L‘autonomisation des femmes et filles dans le contexte de lutte contre le changement climatique et la réduction des risques des catastrophes” est le thème retenu au niveau national pour marquer la célébration de la JIF 2022. Qu’est-ce que les Congolaises peuvent retenir de cette thématique ?
JM : S’agissant du thème national, l’essentiel à retenir est le fait de promouvoir l’autonomisation de la femme. Aujourd’hui, le combat de la femme est justement centre sur ce sujet. Nous voulons que chaque femme soit capable de se prendre en charge. Qu’elle soit financièrement stable. Une femme qui exerce une activité est épanouie. Elle est moins exposée aux antivaleurs, et participe non seulement à l’équilibre de son foyer, mais aussi au développement de sa nation. Je profite de ce cadre d’échange pour encourager nos jeunes filles à se former dans l’apprentissage d’un métier. Car, pour être autonome, on doit avoir des outils. Ceci passe par une formation qui nous donnes des compétences ou connaissances qui nous aideront à faire face au monde professionnel, soit à mieux se défendre dans la société.
AIM : Quelle est la place de la femme dans la gestion de la chose publique ?
JM : Contrairement à hier, grande est notre joie de savoir que la femme occupe, aujourd’hui, une place de choix dans notre société. Ceci nous prouve à suffisamment que notre lutte pour l’émancipation de la femme n’a pas été vaine. Elle est, désormais, représentée dans tous les domaines de la vie même dans des métiers qui, autrefois, étaient exclusivement masculins. La femme congolaise a réussi à briser ce tabou. Nous avons des femmes pilotes, maçons, ministères, policières, etc. C’est déjà une victoire pour la femme congolaise si bien que le combat est encore loin d’être gagné, vu que l’objectif est d’arriver à faire moitié moitié. Mais, j’avoue que nous avons parcouru un long chemin.
AIM : Est-ce que les droits de la femme sont-ils vraiment respectés en termes de représentativité en RDC ?
JM : En terme de représentativité, nous sommes conscientes que ce n’est pas encore le cas en RDC. C’est encore un peu timide mais notre objectif justement est d’arriver à sensibiliser plus de femmes afin de réclamer cette égalité.
AIM : Quelles sont alors les priorités pour faire avancer les choses et atteindre l’équité et l’égalité dont vous réclamez ?
JM : Il faudra que chaque femme ait accès à l’éducation. Une femme instruite et formée est celle qui connait ses droits. Raison pour laquelle notre gouvernement doit veiller à ce que l’éducation soit réellement un droit pour une fille.
AIM : Avez-vous un message particulier à adresser à la jeune fille Congolaise à cette occasion de la clôture du mois de mars ?
Jovie MUJIGA : J’aimerais rappeler à la femme qu’il y a, en elle, des richesses qui sont capable d’amener son épanouissement. Il suffit juste d’en être consciente. Qu’elle se lève et sorte des distractions et recherche ce qui est excellent.
Propos recueillis par Jordache DIALA
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