Décidément le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani Mbanda, se révèle être un homme de terrain que celui de bureau climatisé de la capitale. Pour vous en convaincre, il vient une fois de plus d’effectuer une descente dans le Congo profond, en se rendant dans la ville de Mbandaka, à la tête d’une délégation de son ministère pour procéder au lancement officiel du projet de réponse multisectorielle post-Ebola dans la province de l’Equateur. Une cérémonie qui a eu lieu dans la salle des conférences du Gouvernorat de province, en présence du Gouverneur Bobo Boloko, ce samedi 16 avril 2022.
Dans son mot de bienvenue, le Chef de l’Exécutif provincial a notamment salué « l’avènement de ce projet qui tombe à point nommé, visant à renforcer le système de surveillance de la maladie à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et la Prévention et contrôle des infections dans nos milieux hospitaliers car, le système de surveillance des maladies dans la province de l’Equateur est confronté à des défis majeurs, faute des moyens conséquents. (…) Ce projet apporte un nouveau souffle dans la lutte contre les maladies et va améliorer tant soit peu les indicateurs sanitaires dans la province », a indiqué Bobo Boloko Bolumbu.
Ensuite, les délégués de l’UNICEF, de l’OMS et de la Banque Mondiale ont tour à tour pris la parole pour présenter les grandes lignes de ce projet.
Et de toutes leurs interventions, il a été noté que le projet de réponse multisectorielle post-Ebola dans la province de l’Equateur est issu de deux protocoles d’accord signés entre l’Unité de Gestion du PDSS et l’OMS pour un montant d’environ 4 millions de dollars et avec l’UNICEF pour un montant de 6 millions de dollars. Et ce projet servira au renforcement de la surveillance épidémiologique afin de dépister précocement les épidémies et renforcer la prévention, le contrôle des épidémies dans les 18 zones de santé de la province de l’Equateur. Cet appui servira aussi à une bonne résilience après la survenue des épidémies de maladie à virus Ebola.
En outre, ce projet contribuera également à la réduction des Infections Associées aux Soins à travers la construction d’installations d’Eau, d’Hygiène et d’Assainissement dans les Formations Sanitaires, mais aussi dans certaines communautés affectées et à risques.
Et dans son mot de circonstance, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a d’abord, au nom du Gouvernement de la République, exprimé sa gratitude au Président de la République, Chef de l’État, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a accepté et autorisé pour qu’il vienne lancer officiellement les activités de la résilience des populations de l’Equateur, qui ont subi un choc de la survenue de la 11ème épidémie de la maladie à virus Ebola en 2020.
« Les activités que j’ai l’honneur de lancer ce jour s’inscrivent dans le cadre du financement de la Banque Mondiale, à travers son unité de gestion, le REDISSE IV, qui est un projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique centrale. Elle couvre un montant d’environ 10 millions de dollars et sera exécuté par les partenaires traditionnels du ministère de la Santé, 40% par l’OMS pour les aspects de la surveillance épidémiologique dans les zones de santé et 60% par l’UNICEF sur les aspects de la prévention et contrôle des infections, de l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement dans les mêmes zones.
Toutes les zones de santé de la province de l’Equateur sont concernées, mais aussi certaines zones des provinces voisines, de Mai-ndombe, la Tshuapa, le Sud-Ubangi et la Mongala, pour leur proximité avec l’Equateur.
Selon les accords signés avec les partenaires précités, les activités de la surveillance vont durer 6 mois et celles de la prévention 12 mois, à l’issue desquelles des supervisions tant du niveau central que de la Direction provinciale devront rassurer la mise en œuvre exacte dans les normes et directives du secteur », a expliqué le ministre Jean-Jacques Mbungani Mbanda.
Et de poursuivre : « C’est ici l’occasion pour moi, d’encourager tous les prestataires des systèmes de santé, impliqués dans ces activités; ils doivent permettre à notre système de devenir plus résiliant et s’assurer que la population bénéficiaire répondra à ces activités de routine en bonne forme et continue sur ces efforts et contribuer à son propre developpement et à circuler la province tout entière ».
Enfin, tout en remerciant, au nom du gouvernement congolais, la Banque Mondiale pour ce financement de l’OMS et de l’UNICEF, qui ont accepté d’accompagner la province de l’Equateur vers les pas de sa résilience post-Ebola, le numéro 1 de la Santé en RDC a mis en garde les parties prenantes contre les actes de détournement ou de megestion pendant l’exécution dudit projet.
« Point n’est besoin de rappeler que fort du sombre passé vécu à notre province avec le projet PDSS, ayant conduit au retrait dudit projet, celui-ci ne doit plus jamais arrivé. Je mets en garde quiconque se permettrait de mal gérer ce financement, sur les intrants, et celui qui s’hasarderait s’attirera la rigueur de la loi », a averti Jean-Jacques Mbungani Mbanda.
Il faut noter qu’après les différentes allocutions, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, a procédé, devant l’esplanade du bâtiment administratif du gouvernorat de l’Equateur, à la remise symbolique des clés de motos et ambulances aux responsables de la Direction provinciale de la Santé de l’Equateur ainsi qu’à ceux des zones de santé de cette province.
C’est par la visite d’un dépôt où sont entreposés le lot de médicaments et équipements médicaux, dotation du gouvernement central, que s’est achevée en beauté cette grande cérémonie de lancement des activités de la résilience post-Ebola dans la province de l’Equateur.
AIM