Consacré à la promotion de la musique d’improvisation, Kinshasa Jazz Festival est devenu une référence parmi les grands événements musicaux en République Démocratique du Congo.
Créé en 2015, ce festival poursuit son bonhomme de chemin dans la sphère culturelle du pays grâce à la ténacité et le sens managérial inouïe de son promoteur qui n’est autre que Paul NGOIE Leperc, un des meilleurs percussionnistes africains.
La 6ème édition de Kinshasa Jazz Festival commence ce 2 septembre 2022 à la célèbre Halle de la Gombe. Pendant deux jours, l’Institut français va vibrer aux rythmes et diverses sonorités de la musique d’improvisation. Ce courant musical importé de l’Amérique va se rivaliser avec la rumba congolaise devant un public hétérogène de la Capitale.
Beaucoup d’artistes : américains, suédois, congolais de Kinshasa et des provinces sont invités pour agrémenter cette grande messe du Jazz. Une affiche très alléchante renseigne au programme : Prisque BAKANA (Kinshasa), Mattias NILSON (Suède), Voldie MAPENZI (Goma), Mays BATSIMBA (Congo Brazza), La Damion MASSEY (USA), Pamela BAKETANA (Kinshasa), Bantou Jazz (Kinshasa), Austin ZALETEL (USA)…
Les mélomanes et amoureux du jazz vont régaler comme jamais.
«Jazz, vecteur du dialogue interculturel et de résolution des conflits », c’est le thème retenu pour cette édition 2022 qui ne connaîtra la participation des groupes musicaux locaux et autres artistes internationaux de Jazz venus des USA et de la Suède.
Pour Le Perc, cette thématique trouve sa pertinence dans un contexte actuel par rapport à la situation qui prévaut à l’Est de la RDC. «C’est pour nous une manière de faire passer un message à la communauté pour dire que là où les politiques n’arrivent à résoudre certaines choses, la musique Jazz peut aussi le faire. La musique est un art majeur qui réunit les différents peuples. Depuis son invention aux Etats-Unis, le Jazz a été considéré comme une expression de l’unité, quelles que soient la diversité des races. Raison pour laquelle nous avons invité un musicien rwandais pour participer à cette 6ème édition de Kinshasa Jazz mais malheureusement les démarches n’ont pas pu aboutir faute des moyens. Mais, il était prêt à venir jouer au Congo. Car, la musique n’a pas des frontières. « Je pense que nous allons passer un très bon weekend à l’Institut Français», a indiqué l’initiateur du festival, Paul Le Perc.
Qu’à cela ne tienne, ce festival est confronté à des difficultés financières énormes qui bloquent sa vision de promouvoir le Jazz dans la région de l’Afrique centrale. Et pourtant, il rassemble chaque année plus de 5000 spectateurs, toutes races confondues pour échanger autour de la culture. Son faible budget ne permet pas aux organisateurs d’inviter encore des grandes stars de renommée mondiale à Kinshasa. Impossible aussi de ramener ou faire découvrir le jazz à la cité.
« Ce festival n’a jamais atteint un budget de 100.000$ US. Or, nous aimerions bien vouloir organiser un grand festival qui peut aller à la hauteur de 300.000 ou 400.000$. On veut avoir beaucoup d’autres stars du monde dont le cachet va jusqu’à 50.000$ pour une seule prestation mais on est incapable de le faire faute des moyens. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux partenaires de nous soutenir davantage sur le plan financier, au-delà de la logistique, communication et autres moyens techniques », plaide Paul Leperc, un des précurseurs du Jazz en RDC, à l’occasion de la conférence de presse du lancement de la 6ème édition du festival à l’Institut Français de Kinshasa.
Jordache Diala
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