La Vice-ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Mme Véronique Kilumba Nkulu, a reçu en audience, en son cabinet de travail, à l’Hôtel du Gouvernement à Kinshasa, une délégation de l’Ong internationale Ipas, basée aux Etats-Unis, et qui lutte pour la promotion de la santé de reproduction chez la femme. Conduite par le Directeur pays de l’Ong Ipas/RDC, Dr Mulunda, cette délégation a échangé avec l’autorité politico-sanitaire de la République Démocratique du Congo sur le projet Ipas dans la mise en œuvre de sa stratégie de la réduction du taux de prévalence des avortements non-sécurisés au pays.
Au terme de cette réunion, Mme Mwadi Mukenge, Chargée de mobilisation des ressources à Ipas, a indiqué que le but de leur visite en RDC est d’appuyer le bureau basé à Kinshasa.
« Nous allons également profiter pour visiter les activités réalisées par Ipas en RDC mais aussi de rencontrer nos partenaires. Il est très important d’échanger avec le Ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention, qui est un partenaire important dans le cadre du projet IPAS dans la mise en œuvre de la stratégie de la réduction des taux de prévalence des avortements insécurisés en RDC. Merci à Madame la Vice-ministre de la Santé pour l’accueil et l’accompagnement garanti du gouvernement congolais à ce projet», a-t-elle soutenu.
L’ambition qui motive Ipas est d’éradiquer l’avortement non sécurisé dans le monde. La structure a besoin des autres pour l’aider à faire de cette ambition une réalité. Dans tous les aspects de son travail, Ipas compte sur des partenaires comme les Gouvernements nationaux ; les organisations et réseaux de la société civile à l’échelle mondiale, régionale, nationale ou locale ; les organisations communautaires ; les associations médicales ; les institutions universitaires ; les bénéficiaires ; les donateurs. Tous jouent un rôle déterminant pour aider Ipas à étendre l’accès aux services d’avortement sécurisé et de contraception.
« Nous n’aurons pas le temps de sillonner toutes les provinces du pays durant notre mission mais nous pensons que, cette fois-ci, nous allons prendre un peu plus du temps à Kinshasa pour s’imprégner de l’engagement de la politique pour améliorer la santé de la reproduction. Cette connaissance nous permettra d’avoir une compréhension beaucoup plus approfondie du travail qui reste à faire. Nous allons aussi rencontrer durant notre séjour les membres de la société civile, les groupements des jeunes ainsi que des mouvements associatifs des femmes. Nous allons collaborer avec tous afin que nous puissions atteindre les objectifs assignés dans notre stratégie», a déclaré la Chargée de mobilisation des ressources d’Ipas.
Il faut noter qu’Ipas travaille avec des partenaires qui partagent sa vision globale d’un monde où toutes les femmes et toutes les filles ont le droit et la capacité de prendre leurs propres décisions concernant leur santé reproductive.
Avec ses 26 provinces, la République Démocratique du Congo est un pays continent dont les adolescents sont confrontés à différents problèmes de santé et phénomènes de société tels que les infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le VIH, les violences sexuelles, et pour les filles les grossesses précoces et non désirées ainsi que le mariage précoce.
Plusieurs facteurs en sont la cause, entre autres, le manque de connaissances des jeunes et adolescents sur leur santé de façon générale, leur faible accès à l’éducation sexuelle complète, aux services de contraception conviviaux ainsi que les pesanteurs culturelles.
L’accès des adolescents et jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité représente un défi que le gouvernement s’est engagé à relever. Selon le Plan stratégique pour la santé et le bien-être des adolescents et jeunes (2021-2025), 32,8 % de la population est âgée de 10 à 24 ans. Seuls 17% des jeunes et adolescents ont accédé aux services de santé en RDC, selon le logiciel DHIS2 en 2021.
JP MFUMU
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