Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, a présidé la cérémonie d’ouverture du 8ème congrès du Groupe Interafricain D’étude, Recherche et d’application sur la fertilité, GIERAF en sigle, à l’hôtel Béatrice, à Kinshasa.
Organisé sous le thème principal « Défis de la prise en charge de l’infertilité dans le contexte africain », ces assises ont connu la participation de plusieurs pays dont les délégations ont fait le déplacement de Kinshasa. Il s’agit notamment du Benin, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Cote-d’Ivoire, du Sénégal, du Mali, du Togo, de la Russie, de la France ainsi que de la Tunisie, la suède et de l’inde, qui ont participé à ces assises par visioconférence.
Dans son allocution, le ministre congolais de la Santé, Dr Jean-Jacques Mbungani, a évoqué quelques difficultés liées à la lutte contre l’infertilité avant de proposer des pistes de solutions pour lutter efficacement contre ce fléau.
(..) » La disponibilité des interventions de lutte contre l’infertilité, l’accès à celles-ci et leur qualité continuent de poser des difficultés dans la plupart des pays. Le diagnostic et le traitement de l’infertilité n’ont souvent pas la priorité dans les politiques nationales démographiques et de développement ni dans les stratégies de santé reproductive, et ces éléments sont rarement couverts par le financement de la santé publique. Ajouter à cela le manque de personnel qualifié et l’absence des équipements et des infrastructures nécessaires ainsi que les coûts actuellement élevés des médicaments, constituent des obstacles majeurs, même pour les pays qui répondent activement aux besoins des personnes concernées par l’infertilité ».
Abordant les pistes de solutions pour lutter efficacement contre l’infertilité, le numéro 1 de la Santé Publique en République Démocratique du Congo préconise que les politiques de santé doivent reconnaître qu’il s’agit d’une pathologie qui peut souvent être évitée, ce qui diminue le besoin de traitements coûteux et peu accessible ; l’intégration de la sensibilisation à la fécondité dans des programmes nationaux globaux d’éducation sexuelle ; la promotion des modes de vie sains pour réduire les risques comportementaux, y compris la prévention, le diagnostic et le traitement précoce des IST; la prévention des complications liées aux avortements à risque, etc ».
Et le Ministre de la Santé, Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, a indiqué que « le cadre de ce 8ème congrès est l’occasion d’examiner les tensions qui traversent le système de prise en charge de l’infertilité, de relever ses failles et ses fissures, pour réfléchir ensuite à ce que peut être, demain, une bonne régulation de cette prise en charge. L’objectif étant de lutter contre l’infertilité en partageant les expériences et informations pratiques avec les acteurs engagés dans cette lutte ».
Dr Jean-Jacques Mbungani a terminé son allocution en exhortant tous les participants à ce congrès, à capitaliser les résultats de ces assises afin d’arriver à une bonne prise en charge des cas d’infertilité et minimiser ainsi son impact sur la qualité de vie et le bien-être des populations.
Quant au Président du Congrès, le professeur Justin MBOLOKO ESIMO, il a remercié le ministre Jean-Jacques Mbungani d’avoir rehaussé de sa présence ces assises, malgré ses multiples occupations.
Signalons que le Groupe Interafricain D’étude, de Recherche et d’Application sur la Fertilité, GIERAF en sigle, a été créé en 2009 à Lomé et réunit des chercheurs et des professionnels africains, ayant un intérêt dans la prise en charge de l’infertilité du couple afin de leur permettre de mettre en commun les connaissances et partager leurs expériences pour améliorer la prise en charge en la matière.
JP MFUMU
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