Trop c’est trop à l’Est de la République Démocratique du Congo. Plus de 10 millions de congolais tués suffit comme preuve pour que les auteurs de ce génocide répondent de leurs actes criminels devant la justice internationale. C’est dans cette optique que le Rassemblement Populaire (LRP), parti politique cher au Président Michel MUKENGERE ENAMA basé dans la province du Haut-Katanga, appelle le Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde, Chef du gouvernement à porter une plainte à la Cour Pénale Internationale (CPI) contre Paul KAGAME. Dans une déclaration faite à la presse dont une vidéo est parvenue à la rédaction du site panafricain Afrique Info Magazine, ce leader d’opinion soutient que toutes les preuves réunies confirment que le Président rwandais est l’auteur authentique et irréfutable des tous les crimes et exactions qui sont à la base des tueries et souffrances de la population à l’Est du pays. A travers une pétition signée en ligne et physiquement avec listes des signataires, il lance un appel au gouvernement congolais de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour la mise en accusation auprès du Procureur près la CPI, de Paul KAGAME. Retrouvez ci-dessous la pétition adressée au Premier Ministre par LRP.
‘‘Nous soussignés,
Citoyens congolais vivant en RDC et partout dans le monde, victimes de la folie meurtrière ainsi d’un cycle des violences sans fin, des massacres, viols et pillages systématiques de biens matériels, récoltes, bétails et ressources minières.
Paraphrasant le préambule du Traité de Rome qui affirme que les crimes les plus graves qui touchent l‘ensemble de la communauté internationale ne sauraient rester impunis et que leur répression doit être effectivement assurée par les mesures prises dans le cadre nationale et par le renforcement de la coopération internationale ;
Déterminée à mettre un terme à l’impunité des auteurs de ces crimes et à concourir ainsi à la prévention des nouveaux crimes ;
Rappelons qu’il est du devoir de chaque Etat de soumettre à sa juridiction criminelle, les responsables des crimes internationaux ;
Réaffirmant les buts et principes de charte des nations unies est en particulier que tous les Etats doivent s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies ;
Considérant la Constitution de la République Démocratique du Congo, telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 JANVIER 2011, portant révision des certains articles de la Constitution de la RDC du 28 Févier 2006, spécifiquement en son article 27 qui dispose : « Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois » ;
Considérant la gravité et la prescribilité des crimes commis durant la période, allant de 1996 à ce jour,
Malgré le changement constant des narratifs et le prétexte belliqueux, tantôt de prévention de soi-disant éventuelle représailles des FDRL refugiés en RDC, tantôt en prévention d’un génocide imaginaire d’une certaine communauté Tutshi vivant au Congo, pire et c’est très récemment sous prétexte d’une prétendue reconquête d’une portion du territoire rwandais, chimériquement spolié par le fait de la colonisation ;
Considérant l’engagement et le soutien de la population congolaise envers les Institutions de la République, envers les FARDC et tous les mouvements d’autodéfense populaire des patriotes résistants qui se battent jours et nuits dans l’Est de la RDC pour la reconquête de notre dignité humaine et le retour de la paix dans les contrées ravagées par les criminels du M23 et de leurs alliées, les RDF (armées rwandaises) ;
Considérant que les citoyens congolais mobilisés, ce jour à travers la présente, avec la plus profonde amertume, adresse au Gouvernement de la République que vous représentez, cette pétition signée en ligne et physiquement avec listes des signataires en annexe, en vue d’exiger de notre gouvernement de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour la mise en accusation auprès du Procureur pré la Cour Pénale Internationale (CPI), de Monsieur Paul KAGAME, Président en exercice du Rwandais, afin d’obtenir un mandat d’arrêt international contre ce monsieur pour le fait de crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide de plus de dix millions de congolais en RDC’’.
Fait à Lubumbashi, le 1er Mai 2023.
Pour Le Rassemblement Populaire
Michel MUKENGERE ENAMA
Leader d’opinion