À travers un communiqué livré à la presse, la Commission Nationale des Droits de l’Homme, CNDH, dit avoir suivi avec un intérêt soutenu les différentes marches organisées tant par certains partis de l’opposition que des partis proches du pouvoir, dont l’Udps/Tshisekedi samedi 20 mai 2023 à Kinshasa.
La CNDH déplore et condamne fermement le fait que ces marches censées être pacifiques aient dérapé en violence, par la répression de la Police Nationale Congolaise qui a fait un usage disproportionné de gaz lacrymogènes et autres armes contondantes et opéré plusieurs interpellations des manifestants tant de l’opposition politique que de la population.
La CNDH fustige également ce qu’il qualifie de comportement » irresponsable » de l’autorité urbaine pour avoir autorisé 3 manifs le même jour malgré le risque de dérapage. Ce, en notant que les itinéraires n’ont pas été respectés par les différents groupes et que certains manifestants ont eu à recourir à l’usage des armes blanches.
D’où, annonce-t-elle qu’elle va publier un rapport complet sur ces dérapages, après une enquête approfondie sur terrain.
En attendant l’issue des enquêtes approfondies, la CNDH demande :
AUX ORGANISATEURS DE LA MARCHE
D’user de la retenue à travers une tolérence mutuelle en attendant l’aboutissement des enquêtes libres et indépendantes;
A LA POLICE NATIONALE CONGOLAISE
De procéder à l’arrestation immédiate des policiers qui se sont compromis dans des actes cruels, inhumains et dégradants infligés aux manifestants et plus particulièrement aux mineurs;
A LA POPULATION CONGOLAISE
De rester calme et vigilante en attendant l’aboutissement des enquêtes libres et indépendantes afin que les responsabilités soient établies et que les coupables répondent de leurs actes.