Le chanteur Michel Boyibanda, un des pionniers de la Rumba congolaise, et auteur compositeur des œuvres soukouss de la République du Congo, est décédé ce mercredi 9 octobre 2024 à Brazzaville, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, (AVC), à l’âge de 84 ans, a annoncé un opérateur culturel de deux rives et proche de la famille.
«J’ai la profonde douleur de vous annoncer le décès mercredi 9 octobre à Brazzaville, de Michel Boyibanda appelé affectueusement ‘‘Vieux Michaux ou Vieux Bobo’’, par ses fanatiques. Il était l’une des rares icônes vivantes de la rumba congolaise», a indiqué Herman Bangi, opérateur culturel. « La disparition de Michel Boyibanda est une perte pour l’humanité entière » a-t-il ajouté.
Herman Bangi Bayo a invité les congolais de deux rives du fleuve Congo à avoir une pensée pieuse pour la mémoire du regretté Bobo.
Zoom sur la carrière d’une icône
Né le 22 février 1940, à Mokouangou en République du Congo, l’artiste musicien Michel Boyibanda a commencé à développer sa passion pour la musique de son jeune âge, à Kinshasa.
En 1958, il intègre l’orchestre ‘‘Negro Band’’, puis l’OK Jazz de Luambo Franco. Il a joué aussi dans ‘‘Les Bantous de la capitale’’, et fait partie du fondateur les ‘‘Les Trois Frères’’, avec Youlou Mabiala et Loko Masengo. Il était auteur de plusieurs œuvres à succès dont certaines chansons sont inscrites dans les annales des classiques de la Rumba. ‘‘Naleli yeye oh oh malamu na solola na nzete po likambo ebomba’’, est considérée comme une de ses plus belles compositions.
Sa carrière musicale a été si riche, avec des œuvres qui tendent à forger, sur les deux rives du puissant fleuve Congo. Avec son oreille sensible au rythme, Michel Boyibanda savait se renouveler et chercher de l’inspiration pour créer de nouveaux morceaux, ne trahissant jamais le style de sa chanson, toujours portée vers le civisme.
Hommage à un chanteur des mélodies !
Très belle voix, le chanteur était apprécié et admiré de l’univers musical africain, particulièrement congolais. Des hommages rendus à l’artiste se sont multipliés sur les réseaux sociaux et dans les médias. Parents, proches, amis, confrères musiciens, connaissances et autres mélomanes qui avaient croisé sa route s’en sont fait l’écho. Des hommages, chacun selon sa sensibilité, sa culture, son rapport avec la musique, par des mots particuliers pour Michel Boyibanda.
Le Vieux Bobo était resté jusque-là comme un des derniers survivants parmi les pères géniteurs de la Rumba de deux rives. Il a été victime d’un AVC depuis 2015. Le temps qu’à durer sa maladie, Michel Boyibanda avait toujours ses chansons les plus emblématiques sur les lèvres. Il n’arrêtait pas de les fredonner jusqu’à ce que la mort l’emporte.
Jordache DIALA
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