Lancés par le Chef de l’Etat au Centre financier mercredi, 06 Novembre, les états généraux de la Justice ont tiré leurs rideaux ce samedi, 16 novembre 2024, au Palais du Peuple toujours par le Magistrat Suprême. Dans son allocution, il a félicité la mobilisation qui a eu autour de ces assises qui ont accueilli différentes couches sociales.
Il s’est engagé à mettre en œuvre de recommandations sans états d’âme. Le diagnostic posé et les remèdes trouvés, il a lancé un appel à la mobilisation pour une adaptation adéquate aux réformes. « Ces recommandations constituent la base solide sur laquelle nous devons bâtir les réformes indispensables. Il n’est plus question de se satisfaire de solutions superficielles. J’insiste: il nous faut donc des réformes courageuses, des mesures radicales qui transformeront nos institutions de manière durable, et qui impacteront positivement les comportements », a-t-il dit.
Il a promis de donner des directives claires au Gouvernement pour déployer tous les moyens nécessaires afin que ces résolutions ne soient pas jetées dans les tiroirs. « Le Gouvernement de la République démocratique du Congo réservera des directives claires, pour garantir le succès de la mise en œuvre des recommandations de ces États généraux de la Justice », a-t-il déclaré.
Il a également a salué l’implication des Partenaires internationaux et ceux du secteur de la justice qui se sont mobilisés pour appuyer ces états généraux de la justice. Comme Garant du bon fonctionnement des Institutions et Magistrat suprême, il a déclaré que « l’histoire jugera quiconque trahira l’engagement » qui réside en une justice réhabilitée, capable de protéger les citoyens et de poursuivre les délinquants économiques et essentielle pour reconstruire un État de droit. Il a plaidé pour que chaque citoyen Congolais ressente l’esprit du changement avec la tenue de ces assises. «Je souhaite véritablement que chaque citoyen congolais, où qu’il se trouve, ressente le changement qui s’annonce dans notre système judiciaire », exhorte-t-il.
Pour sa part, le Ministre d’Etat, Ministre de la justice et garde des Sceaux, Constant MUTAMBA a réitéré ses remerciements au Magistrat suprême pour sa présence en vue de clôturer ces assises historiques et qui resteront gravées dans l’histoire judiciaire de la République. Cela témoigne, dit-il, sa ferme volonté à pouvoir redresser le secteur de la justice qui paraît aux yeux de tous les Congolais comme un secteur essentiel, pilier majeur, comme la racine pivotante, comme la colonne vertébrale de la République.
Il a également rendu un hommage vibrant à tous les participants, qu’il a qualifié de Héros, pour avoir consenti d’énormes sacrifices. Ils ont travaillé pendant dix jours, sans relâche, sans moyens, sans perdiem, pour pouvoir repenser le système judiciaire voulu.
Pour lui, la mobilisation observée lors de ces assises ont rappelé la conférence nationale souveraine des années 90, où des compatriotes se sont mobilisés en toute liberté, en toute indépendance, pour penser librement et c’est qu’ils ont constaté dans la société, principalement dans la manière dont la justice était administrée. Mais en même temps, ils ont proposé des solutions sans complaisance pour pouvoir sortir notre justice de cette longue maladie dans laquelle elle a été plongée depuis des décennies.
Il a également démontré que ces assises consistaient à poser des diagnostics sans compétences afin de pouvoir dégager une thérapie de choc ainsi que le nombre de participants qui s’élève à près de 5000 venant de la magistrature, de l’Avocature, l’Huissariat, des greffiers, des APJ, des IPJ, de la société civile, des étudiants, des praticiens du droit, tout comme des théoriciens, tous venus de l’intérieur du pays et ainsi que de l’extérieur du pays.
Il s’est engagé à passer à la vitesse supérieure dans la mise en œuvre des résolutions surtout celles qui sont de sa compétence directe. Il a suggéré quelques mesures urgentes à prendre à savoir : la révocation des magistrats, Greffiers, Secrétaires de juridictions, les APJ, IPJ véreux qui ont excellé dans les antivaleurs ; une radiation des Avocats et Huissiers qui contribuent à l’affaissement de la justice ; la mise à la retraite anticipée des acteurs de la Justice de mauvaise pratique ; procéder à la mise en place générale dans l’appareil judiciaire et dans tous les autres secteurs de la justice en tenant compte de la moralité et des compétences ; etc.
Il faut souligner que ces États généraux de la justice en RDC tenus pendant dix jours ont tourné sous le thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ».
CELCOM JUSTICE