Le cri de détresse lancé par le Syndicat des Magistrats Congolais (SYMCO) le 17 mars dernier a trouvé un écho favorable auprès des autorités judiciaires. Cette mobilisation marque une étape significative pour le respect des droits statutaires des magistrats en République Démocratique du Congo.
Pendant des années, les magistrats congolais ont été confrontés à des conditions difficiles, notamment en ce qui concerne la prise en charge médicale et funéraire. L’article 25 des Statuts des Magistrats stipule que les frais funéraires doivent être pris en charge par l’État congolais. Pourtant, cette disposition est depuis longtemps tombée en désuétude, obligeant les magistrats à cotiser eux-mêmes pour couvrir les frais d’obsèques de leurs pairs.
Ce dysfonctionnement, maintes fois dénoncé, avait même été décrié par le Président de la République, Chef de l’État et Magistrat suprême. Il avait qualifié cette situation de « manquement intolérable », appelant à y mettre fin.
L’arrivée du président du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a insufflé un vent nouveau. Parmi les priorités abordées lors des assises du Conseil Supérieur figurait la mise en œuvre d’un système de mutuelle de santé, indispensable pour garantir la couverture médicale de tous les magistrats.
Grâce aux efforts conjoints du Comité Kamuleta et à une négociation avec la société d’assurance Activa, l’article 25 des Statuts des Magistrats sera désormais appliqué de manière effective. Activa devient ainsi un partenaire clé, offrant une couverture complète des frais funéraires depuis le 1er décembre 2024.
Dès demain, les cartes de la mutuelle santé seront distribuées juridiction par juridiction au sein du SPCSM. Cette avancée permettra aux familles des magistrats décédés de se faire rembourser leurs frais auprès d’Activa, dans un délai d’un mois.
Cette initiative n’aurait pu voir le jour sans l’implication du Président de la République, dont la vision a permis de concrétiser ce projet vital pour la magistrature. Le SYMCO adresse également ses félicitations au président du Bureau du CSM, M. Kamuleta Badibanga, ainsi qu’aux membres clés de la magistrature, parmi lesquels :
– Le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle
– Le Premier Président de la Cour de Cassation
– La Première Présidente du Conseil d’État
– Le Procureur Général près la Haute Cour Militaire
Le Président du SYMCO, M. Kiwi Kilonda Nyembo, a souligné que cette initiative marque un tournant dans la reconnaissance des droits des magistrats et appelle à la continuité de ces efforts pour d’autres enjeux majeurs.
Didier Mbongomingi