Dans un contexte de crise persistante en République démocratique du Congo, Laurent Batumona, président du Mouvement de Solidarité pour le Changement (MSC), se démarque en défendant fermement l’initiative du « Pacte pour la paix et le bien-être social » portée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).
Lors d’un échange avec les médias, Batumona a salué le rôle des évêques dans la recherche d’une paix durable, s’opposant ainsi aux critiques émises par certains membres du camp présidentiel. « Il ne faut pas condamner l’initiative des évêques. Ils ont toujours joué un rôle clé dans l’histoire du pays », a-t-il affirmé, rappelant l’engagement historique du cardinal Malula depuis les années 1960.
S’il reconnaît que les consultations menées par les religieux ne se limiteront pas à une simple médiation, Laurent Batumona souligne que chaque partie impliquée disposera de son propre cahier de charges. « Le chef de l’État, en tant que garant de la Nation, aura son mot à dire. Et si le processus se bloque, qui jouera le rôle de facilitateur ? », s’interroge-t-il.
Écartant les soupçons de manœuvres politiques prêtées à la CENCO-ECC, Batumona réfute l’idée que les religieux cherchent à bouleverser l’ordre institutionnel. « Avec quel mandat ? Je ne pense pas qu’ils aient cette ambition », tranche-t-il.
Convaincu de la sincérité des évêques, Laurent Batumona invite les Congolais à leur faire confiance. « Leur engagement peut véritablement accompagner le pays vers une paix stable et durable », conclut-il.
Par Didier Mbongomingi