La République démocratique du Congo traverse une période de turbulences politiques et sécuritaires d’une intensité préoccupante. Tandis que l’Est du pays, notamment Goma, Bukavu et l’Ituri, demeure en proie à des conflits armés et à des massacres, Kinshasa peine à en conserver le contrôle. Cette instabilité croissante exige une réponse urgente et concertée des acteurs politiques et de la société civile pour éviter un basculement vers une crise irréversible.
La récente prise de parole de l’ancien président Joseph Kabila Kabange n’a fait qu’accentuer les tensions au sein de la sphère politique congolaise. À l’allure où évolue la situation, la perspective d’une confrontation politique accrue semble de plus en plus plausible. Face à cette menace, il est impératif que le président de la République, garant de la nation, utilise toutes les ressources institutionnelles et politiques à sa disposition pour empêcher l’escalade.
Cependant, la solution à cette crise ne viendra ni de l’Occident ni de l’Orient. La RDC doit puiser en elle-même les clés de sa propre réconciliation. Fort heureusement, le pays regorge de leaders politiques nés avec le don de conciliation et d’unité. Parmi eux, l’honorable Vital Kamerhe apparaît comme un acteur incontournable dans la quête de stabilité. Son expérience et son sens de la négociation font de lui un médiateur crédible entre les différentes forces politiques en présence.
Je recommande vivement au chef de l’État d’accorder un mandat officiel à Vital Kamerhe pour engager des discussions avec Joseph Kabila Kabange. Doté d’un sens aigu de la diplomatie et de la négociation politique, Kabila pourrait, par ce dialogue, trouver un terrain d’entente avec le président Félix Tshisekedi et ainsi désamorcer les tensions qui menacent la cohésion nationale.
L’histoire nous enseigne que les périodes de crise sont souvent des moments de refondation et de renouveau. La RDC a aujourd’hui une occasion unique de tracer la voie vers une paix durable, à condition que ses dirigeants privilégient le dialogue et la réconciliation. Il est temps de dépasser les clivages et de mettre en avant l’intérêt supérieur du peuple congolais. La stabilité politique et sécuritaire du pays ne doit pas être une utopie mais une priorité absolue.
Didier Okito Lutundula,
Ancien vice-ministre de l’Économie et député national honoraire,
Ancien recrue commando de choc sous l’instruction du Général Shulungu et du Colonel belge Golbert Walters (1992),
Notable et homme d’affaires du Kivu, proche de Kisasu Ngandu Masasu.
Cet appel à l’action exhorte les dirigeants congolais à œuvrer pour une paix durable à travers le dialogue et la concertation.
DMK