Par Didier Mbongomingi
Qualifié de chien méchant, l’Inspection Générale des Finances assure bien le rôle. Jules Alingete veille au grain cette fois quant à l’usage des fonds publics dans la fabrication des cartes d’identités par l’Office National pour l’Identification de la Population (ONIP). Ce, depuis depuis lundi 4 mars.
D’après des sources proches de ce service rattaché à la présidence de la République, cette mission fait suite aux bruits faisant état des mauvaises pratiques au sein de cet établissement public. La mission de l’IGF conduite par l’inspecteur des finances Nlungu Kweta profitera pour essayer de voir clair dans la signature et la gestion du contrat entre l’ONIP et Afritec/IDEMIA pour la production et la délivrance de la Carte d’Identité Nationale.
L’Office National d’Identification de la Population (ONIP) par le biais de son Directeur Général ad intérim, a-t-on appris, avait signé avec IDEMIA un contrat qui lie la RDC pendant 20 ans, estimée à plus d’un milliard de dollars américains alors qu’à l’époque de l’ancien DG, les experts de l’ONIP avaient estimé à moins du tiers les opérations d’identification de la population et déjà défini avant le plan opérationnel qui doit conduire le processus d’identification et d’octroi de la carte d’identité. Personne ne peut dire à ce jour ni le nombre de machines nécessaires, ni leurs coûts. Par ailleurs, le contrat donne à IDEMIA pendant 20 ans le tiers de toutes les recettes qui seront générées par le Fichier Général de la Population.
Près de 10 mois après l’obtention par le président de la République du premier modèle de la nouvelle carte d’identité nationale délivrée par l’Office national pour l’identification de la population (ONIP), d’autres Congolais et plus particulièrement des Kinois n’ont pas toujours reçu les leurs malgré les promesses du directeur général a.d intérim de l’ONIP, Stanislas Kenza Lukengu, faites lors d’un briefing presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Soucieuse de voir la matérialisation de la promesse du chef de l’État de doter les Congolais d’une véritable pièce d’identité sécurisée, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a dépêché, depuis lundi 4 mars, à l’ONIP, une mission d’encadrement des opérations financières relatives au fonds payé par le trésor public dans les deux comptes de l’ONIP logés à la SOFIBANQUE.
Un autre point qui chauffe pour l’actuel number one de l’IGF, c’est la prise de décision de manière unilatérale sans pour autant convoquer une seule réunion du comité de gestion. Dans une correspondance interne lui adressée, Colette Gobo Kpademogo, DGA, a dénoncé la gestion qualifiée de » calamiteuse » de Kenza Lukengu. Elle parle notamment d’une « régression dangereuse caractérisée par une opacité criante dans le mode de fonctionnement », de la « mise à l’écart de l’ensemble du personnel », du « blocage des rémunérations de certains agents sans aucune concertation », de « l’octroi des missions de service permanentes ».
La Directrice Générale adjointe a également déploré, dans sa correspondance, le fait que M. Kenza n’implique pas toutes les ressources humaines et l’expertise dans l’entreprise dans le travail en cours au sein de l’entreprise.