Les ambassadeurs dont les Etats sont membres de la CAFI (Central African Forest Initiative ), qui est l’initiative de l’Afrique Centrale pour la préservation des forêts, en l’occurrence, l’ambassadrice du Royaume-Uni, Emily MALTMAN, l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, Oliver SCHNAKENBERG, et celui de la Norvège, Jon OYSLEBO, ont conversé ce vendredi 11 juin 2021 avec le Ministre des Finances Nicolas KAZADI pour clarifier les zones d’ombre sur la lutte impitoyable contre la déforestation et la pauvreté en République Démocratique du Congo. L’annonce a été faite par le service de communication du Ministère en charge des Finances, dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue à la rédaction du site panafricain afrique-infomagazine.net.
Assurément, ce remue-méninge crucial entre le patron des finances congolaises et les trois diplomates, ouvre la voie aux négociations qui aboutiront à la signature d’un accord pour les dix prochaines années. C’était également, renseigne-t-on, une occasion d’examiner les mécanismes adaptés pouvant s’asseoir à califourchon sur la protection de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté endémique dans certaines communautés congolaises.
Pour l’ambassadeur d’Allemagne (pays qui préside le Conseil d’Administration de la CAFI), le dénominateur commun de tous les pays membres de cette organisation demeure le fait de mettre les forêts tropicales dans le Bassin du Congo à l’abri des destructions méchantes afin de contribuer à l’épanouissement de l’écosystème forestier à long terme. En même temps, nul n’ignore que la mission d’observation et de protection des Aires protégées d’Afrique Centrale incombent d’une part, aux pays concernés et d’autre part, à tous les partenaires stratégiques sous la houlette des Nations-Unies, à titre d’exemple la Banque Mondiale, et le Fonds Monétaire International (FMI).
L’Ambassadrice du Royaume-Uni pour sa part, pense que les ressources forestières sont vitales pour la RDC au regard de leur influence sur le niveau de précipitations au profit de l’agriculture afin de relever les défis liés à l’autosuffisance alimentaire. Si la RDC se dépouille de ses forêts, a-t-elle martelé, l’agriculture et la biodiversité vont s’étioler, et ceci engendrera la banqueroute économique de manière irréversible, en raison du réchauffement climatique qui préoccupe le monde entier. Aussi, faut-il tirer la sonnette d’alarme concernant la survie de plusieurs pays africains qui est tributaire de la bonne santé de la forêt tropicale RD-congolaise.Dans le cadre de la COP26, a confirmé l’Ambassadeur de la Norvège qui a aussi pris part à cette entrevue avec l’argentier national Nicolas KAZADI, une conférence mondiale aura lieu du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow en Écosse pour permettre aux pays signataires de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d’envisager des approches innovantes pour sécuriser la planète terre. Les Nations-Unies ont donc la responsabilité dissuasive vis-à-vis des indécis parmi les Etats propriétaires des forêts et les institutions qui doivent financer les négociations et la préservation des forêts dans le bassin du Congo.
La Bataille s’annonce rude, mais la 26ème conférence des parties qui va jouer un rôle prépondérant dans le balisage du sentier qui fera accéder les États membres de la CAFI au consensus pour la préservation des forêts, doit d’ores et déjà s’investir à fond dans les préparatifs.
Jordache Diala
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