Ce n’est pas la victoire d’un camp sur un autre mais plutôt celle de la démocratie. Car on ne peut la décliner sans passer par la case des élections. Et, que sont ces élections sans une CENI convenablement articulée au niveau de sa structure dirigeante, c’est-à-dire son bureau et sa plénière ?
il est vrai que le retard accumulé par des longues discussions enregistrées sur plusieurs mois au sein de la sous-composante confessions religieuses, associées à celles de certaines plateformes politiques, ont porté un doute sur la tenue de l’an électoral, 2023. L’opinion voyait déjà poindre à l’horizon un glissement qui serait de la responsabilité des églises catholique et protestante, qui ont refusé de se plier à la loi du nombre, car les 6 autres confessions ayant opéré un choix différent du leur.
Heureusement que la commission paritaire de l’Assemblée Nationale a statué sur base des PV et rapports des confessions religieuses, d’une part, et ceux des groupes politiques pour finalement présenter à la plénière un travail qui a été adopté à l’unanimité. Une dextérité qui s’explique par la nécessité d’avancer et du déblocage du processus électoral pour éviter tout glissement des échéances électorales.
Une rapidité qui nous pousse à saluer les élus du peuple pour cet acte qui va permettre la suite rapide de la mise en place d’une CENI tant attendue.
Certes, rien ne sert de revenir sur les incidents du samedi 16 octobre 2021 à l’Assemblée Nationale, qui mettent fin au statu quo observé depuis plusieurs mois. Il faudrait inexorablement tourner le regard vers l’avenir. Un avenir qui en appelle à encourager le Président de la République, Son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo, et le Gouvernement SAMA, à faire leur part de travail pour relancer la machine électorale et permettre à ce nouveau Bureau d’accélérer la mise en œuvre des opérations pré-électorales, lesquelles permettront au peuple de se choisir librement ses futurs dirigeants dans le respect de la Constitution.
En effet, toute tergiversation, qu’elle soit de la part des religieux ou des hommes politiques, fait le lit du retardement du processus électoral. Et ces acteurs politiques et religieux ne devraient pas continuellement prendre en otage un processus électoral, tant attendu par les électeurs, au nom de leurs intérêts personnels. Dans le collectif général, il est impérieux que nous ayons à l’esprit, l’impératif de respecter les délais constitutionnels de convocation du processus électoral et de la tenue des scrutins.
Toutefois, nous sommes rassurés du fait que par la bouche du Porte-Parole du Gouvernement SAMA, ce dernier n’attendrait plus que l’installation du nouveau Bureau de la CENI pour mettre à sa disposition des moyens logistiques et financiers pour commencer son travail et ainsi rattraper le temps perdu.
Nous lançons un appel pathétique à l’opposition et aux amis d’Ensemble de ^prendre le train pendant qu’il est encore à la gare et de désigner très vite leurs délégués au bureau et la plenière de la CENI ». Car, l’opinion note et enregistre. Et, au moment venu, elle va sanctionner les auteurs du blocage du processus, motivés par un jeu individuel et égocentrique.