L’équilibre politique de l’ère en République Démocratique du Congo donne à l’opinion tout le loisir de penser profondément quant à la genèse d’une guerre d’esprit qui ne dit pas son nom. Ce n’est qu’un secret de polichinelle. Ça ne semble pas aller ! D’abord au sein du parti présidentiel ainsi qu’au niveau de la grande machine de l’Union Sacrée de la Nation, avec notamment la déclaration visiblement intuitive de démission sur le compte Twitter du premier vice-président de l’Assemblée nationale. En suite avec des diverses déclarations de désaveux adressées contre le prétendu démissionnaire, par les membres et cadres de cette formation politique.
D’une part, les réactions fulminantes et anodines des caciques de la grande barque USN quant à ce, sont constatées comme une sorte de venin ajouté au piment, de l’huile au feu, mieux, un empirisme ou un rejet à ciel ouvert contre le surnommé Maitre-Nageur, et de l’autre part, le silence monacal du Chef de l’Etat, seule autorité morale de sa famille politique qui, jusqu’à preuve du contraire préfère rester muet, alors que ce silence mystérieux insinuerait un consentement de l’atomisation de ce bloc, mis en forme depuis le divorce du mariage FCC-CACH, de triste mémoire.
Devant cet épiphénomène aux allures d’un couteau à doublement tranchant, se trouve Jean Marc Kabund, parce que c’est bien de lui qu’il s’agit. Debout entre le marteau et l’enclume, ne sachant pour l’instant à quel saint se vouer, maintenant que même au sein de son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social, voir dans l’union sacrée de la nation, d’un côté comme d’un autre, les déclarations de désaveu à son encontre se foisonnent. Ces compères qui ne lui facilitent pas la tâche, réaffirment leur soutien indéfectible au Chef de l’Etat.
Un pas en avant deux pas en arrière !
Démissionner de son poste du Premier vice-président de l’Assemblée nationale revient en quelque sorte, selon ses congénères de l’UDPS, à se défaire volontairement de ses responsabilités du parti. Rendre le tablier, cela veut dire en quelques sortes pour beaucoup le changement des camps, des attitudes, se rebeller contre la vision de l’autorité morale et se précipiter vers la rue, revenir à l’exercice des marches et revendications, après plus de 10 ans passés à l’opposition au près du sphinx de Limete, paix à son âme ! De l’autre côté, revenir à sa décision et continuer à convoler avec Félix Tshisekedi comme seul et unique autorité de régulation, avec l’UDPS et toute la base après les intentions de démission dévoilées deviendra une coupe remplie du lait amer, indigeste et impie mais que l’on est obligé de gober.
Dans cette façade où se dessine les choses, démissionner ou pas, Jean Marc aura montré sa convoitise d’appartenir à une autre force que celle-ci, acquise après 37 ans de lutte acharnée, et que cette image de ‘’traître’’, de cet homme plein de lui-même, rodera toujours et restera encrée dans les esprits des combattants de la dixième rue, mais aussi des décideurs de cette famille politique.
FS