Est pris qui croyait prendre. L’heure est grave à la Société Congolaise des Droits D’auteurs et des Droits voisins (SOCODA Coop-CA). D’après nos fins limiers, l’actuel Président du Conseil d’Administration est pris les mains dans le sac. Jossart Nyoka Longo aurait dilapidé en l’espace d’une année un montant de 80.300 $ Ce montant est équivalent de deux session de répartition des droits d’auteur des artistes en RDC. C’est que révèle un rapport accablant publié par le Directeur Général de la SOCODA sous forme du mémorandum.
Ce fameux rapport renseigne comment le ‘‘Vieux Bombas’’ s’est-il permis de multiplier plusieurs rubriques financières qui ne sont pas dans sa ligne budgétaire. L’ensemble de dépenses à sa charge fait état d’une somme de 80.300 $ avec tous les détails possibles.
Pour la période du septembre 2021 à octobre 2022, celui qu’on appelle ‘‘Wazola dia Wazola Yukuta’’ a touché en lui seul au moins une prime de 22.000 $ ; 25.000 $ pour le carburant de son véhicule ; 13.000 $ pour sa communication personnelle. A cela, il faut ajouter les avances sur répartition pour son droit d’auteur, les avaloirs de jeton de présence, les soins médicaux y compris de sa famille biologique ainsi que l’entretien et réparation de son charroi automobile. Pour dire qu’il y a eu un dépassement énorme et incalculable en termes de dépenses à sa charge.
Chose grave ! Le PCA s’est illustré dans les actes qui vont en violation du statut de l’entreprise. Ce document qui constitue une sonnette d’alarme, dénonce avec clarté et lucidité plusieurs actes d’abus du pouvoir, la dictature et surtout l’immixtion dans la gestion de la société congolaise des Droits d’auteur par le Tout-puissant PCA. Il n’écoute jamais ses collègues administrateurs, ni le Directeur général qui gère la société au quotidien.
Il nous revient aussi que Nyoka Longo imbu de lui-même n’a pas de retenu lorsqu’il s’agit de marcher, piétiner et violer les prérogatives du Directeur Général qui a le pouvoir de gérer quotidiennement la société et faire rapport au Conseil d’administration. Ce qui n’est pas le cas à la SOCODA. Le PCA gère et prend seul les décisions qui lui semblent bonnes. Mfumu ya Longo se cache souvent dernière son silence « hypocrite » pour régner en maître absolue.
Par ailleurs, le mémorandum de la Direction générale déplore que depuis son élection en septembre 2021 par les sociétaires, Vieux Bombas n’a tenu qu’une seule réunion du Conseil d’administration. Or, le statut de la Société stipule que les administrateurs sont censés se réunir tous les trois mois et si possible régulièrement en cas d’une situation d’urgence.
Il faut noter que la deuxième réunion convoquée par le PCA est celle dont l’unique sujet inscrit à l’ordre du jour était la suspension du Directeur Général de la SOCODA pour avoir résisté face à ses abus du pouvoir et surtout son ingérence dans la gestion quotidienne de la coopérative. Et depuis, Agu Michel est devenu sa bête noire ou mieux encore l’homme à battre. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on.
Nyoka Longo sur les traces de Verckys Kiamuangana
Toutefois, les sociétaires ne sont pas restés indifférents par rapport au comportement de Jossart Nyoka Longo qualifié répréhensible. La majorité s’est réservée de s’exprimer en public mais elle condamne fermement cet esprit machiavélique qui domine en lui.
Pour les sociétaires, toutes les preuves sont réunies pour conclure avec ardeur que l’actuel PCA marche déjà sur les traces de son prédécesseur. Parce qu’ils n’arrivent pas comprendre que Nyoka Longo parvienne encore à réincarner l’esprit de Kiamuangana Verckys (décédé), à travers ses actes médiocres, que tout le monde avait décrié, pendant son règne à la tête du Conseil d’administration de la SOCODA.
« Ce tableau démontre la cupidité d’un dirigent qui n’a pas été élu à ce poste pour l’intérêt des artistes congolais en général mais plutôt pour une mission précise de remplir ses poches. C’est -à-dire il a réussi son coup de transformer la SOCODA à une boutique privée. Donc, sa mine d’Or. Nous voulons voir clair dans ce dossier de 80.300 $. La SOCODA n’appartient pas à Nyoka Longo pour qu’il en profite seul. Vraiment nous déplorons sa manière de gérer. Il faut que les sociétaires convoquent en urgence l’Assemblée générale…», fustige un sociétaire anonyme.
Qu’à cela tienne, la question reste à savoir si le président N’yosh aura-il les preuves solides pour contredire ce fameux rapport ou mieux avoir le courage de démissionner de son poste du PCA pour sauver son honneur ?
Affaire à suivre
JP MFUMU NTOTO