Le banditisme urbain autrement dit «phénomène Kuluna», est un problème de société qui poursuit son petit bonhomme de chemin en République démocratique du Congo. Plusieurs mesures ont été prises dans ce sens par les autorités compétentes pour éradiquer ce fléau mais, sans succès.
Vue la proportion qu’est en train de prendre ce fléau dans la commune de Barumbu, la structure Équateur magazine fait de la lutte contre ce phénomène son cheval de bataille. Son objectif ‘est de réduire tant soit peu ce fléau qui gangrène la société congolaise.
Pour se faire, elle a lancé officiellement un programme de sensibilisation sur l’éducation civique avec comme cible principale, les jeunes de la commune de Barumbu pour lutter contre les anti-valeurs.
En effet, le samedi dernier, dans la maison communale de cette municipalité, cette structure a organisé le 1er débat radiophonique sous le thème : Quelles stratégies pour mettre fin au « Phénomène Kuluna» dans la ville de Kinshasa en particulier dans la commune de Barumbu où les autorités urbaines, la société civile et les experts en la matière ont pris part active pour réfléchir sur comment mettre fin à ce phénomène qui ne cesse de croître dans la capitale congolaise.
A en croire Ornella Mumbela coordonnatrice d’Équateur magazine, l’objectif de ce programme de sensibilisation est de regrouper tous ces jeunes désœuvrés y compris ceux qui prennent la drogue de synthèse « Bombé» pour les encadrés et les formés sur cinq thématiques à savoir ; la photographie, l’entrepreneuriat, l’éducation civique et morale, l’éducation électorale et la valorisation des atouts.« Nous avons identifié 150 jeunes Kuluna dans 9 quartiers de la commune de Barumbu qui vont bénéficier de cette formation. « Nous allons travailler sur la promotion de leurs potentialités, renforcer leurs capacités, valoriser leurs atouts afin de les persuader d’abandonner cette voie qui mène à la perdition» a laissé entendre Ornella Mumbela. Et d’ajouter, l’idée c’est de les équiper pour qu’ils soient autonome.
La prise en compte de la dimension genre dans cette lutte
Au cours de cette rencontre plusieurs thématiques ont été abordés notamment la prise en compte de la dimension genre, dans la lutte contre le Phénomène Kuluna. Pour Rose Kamwanya coordonnatrice nationale de Carrefour des Femmes de l’action lève-toi, qui a abordé cette thématique, elle pense que la prise en compte de l’approche genre dans cette lutte permet d’analyser les causes, déterminer les besoins et proposer des solutions pour éradiquer ce fléau.
A l’entendre parler, la dimension genre n’est pas seulement dans sa définition mais plutôt dans le sens d’identifier le besoin car dans le lot de Kuluna il y a plusieurs catégories. Il y des jeunes, des vieux, des filles et des garçons, lesquels le mode d’encadrement ne sera pas le même. « Nous avons besoin que toute cette tranche de la population soit rééduquée et socialisée pour que nous puissions recouvrir la quiétude au sein de la commune de Barumbu» a souhaité Rose Kamwanya.
Pour sa part, la secrétaire général d’Équateur Magazine, Victoria Ndaka, le phénomène Kuluna est une affaire qui concerne tous. Chacun dans sa communauté doit fournir des efforts pour assurer une éducation de base dans sa famille pour réduire le taux de banditisme urbain en RDC.
Princesse ISO Bomba