Conformément aux orientations du Président de la République Félix Tshisekedi sur l’assainissement de la ville de Kinshasa lors de la 117ème réunion du Conseil des ministres, le ministre de l’industrie, Julien Paluku, et le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, ont présidé, lundi 20 novembre 2023 à l’hôtel de ville de Kinshasa, la première réunion de la task force sur la gestion et la valorisation des déchets dans la capitale. L’objectif est d’accompagner le gouvernement provincial dans son programme d’assainissement de la ville, comme cela se fait dans d’autres pays du monde. C’est un ouf de soulagement pour le gouvernement provincial de Kinshasa qui attendait de pied ferme cet accompagnement financier en vue de pérenniser les activités d’assainissement dans la ville. Ouvrant la réunion, le gouverneur Gentiny Ngobila a d’abord fait un bref état des lieux de la situation dans le secteur de la salubrité à Kinshasa. Puis, il a présenté les acquis en termes des projets et partenariats en cours dans le domaine de l’assainissement au niveau de la ville de Kinshasa. Les cas des partenariats avec les sociétés Ok Plast et Clean Plast dans le domaine de collecte et recyclage des déchets plastiques et des cartons; le partenariat avec la société Albayrak qui est déjà à pied d’oeuvre dans la collecte et l’évacuation des dechets. Il a aussi cité le projet avec la société américaine Cambridge qui doit debuter la collecte et la valorisation des déchets en produisant près de 400 mégawatts de l’électricité.Mais cette société exige une garantie de 6,5 millions de dollars américains par mois. Le patron de la ville de Kinshasa a exigé que le choix d’autres partenaires soit basé sur le critère d’expériences avérées de l’entreprise en Afrique dans le domaine de l’assainissement.
Dans cette synergie, il est aussi question de mettre en place une chaîne de valeur de la filière industrielle des déchets dans la capitale. D’où la responsabilisation du ministre national de l’industrie pour chapoter cette task force qui doit produire les premiers résultats palpables d’ici trois mois. Tout en félicitant les avancées enregistrées par le gouvernement provincial de Kinshasa avec ses différents partenaires, le ministre Julien Paluku a souligné la nécessité d’appuyer tout ce qui est déjà entrepris par la ville dans ce domaine, notamment le projet avec la société Cambridge sur la collecte et la valorisation des déchets.
« Selon une étude menée il ya 10 ans, la ville de Kinshasa produit près de 10 mille tonnes de déchets. Aujourd’hui, cette étude ramène à 15 ou 16 mille tonnes de déchets par jour, ce qui est énorme et ça demande plusieurs acteurs pour devoir à la fois ramasser ces déchets, créer les décharges mais aussi les traiter pour permettre que ces déchets quittent l’état des ordures pour devenir l’or dur. C’est important que cela soit fait ainsi », a expliqué le ministre de l’industrie, avant de rassurer que le gouvernement de la République tient à mettre tous les moyens nécessaires pour que finalement Kinshasa redevienne une ville très propres et économiquement forte. Et d’ajouter: «nous sommes là dans une filière qui associe le Ministère de l’environnement, le Ministère de l’industrie qui prend la phase transformation, la Ville de Kinshasa qui a tous ces mécanismes de ramassage et traitement des déchets pour qu’ensemble nous puissions créer cet écosystème qui va permettre d’arriver à des résultats».
De l’avis d’autres experts qui ont aussi pris part à cette première réunion, le travail qui sera fait va aboutir à la création d’une économie circulaire, en produisant avec les déchets de Kinshasa près de 200 mégawatts de l’énergie, ce qui va permettre à la ville de réinjecter cette électricité dans la consommation locale. Le ministre Julien Paluku a remercié le gouverneur Gentiny Ngobila pour avoir créé ce cadre qui a permis d’écouter les experts avec un schéma qui va les amener vers des objectifs bien précis avec les indicateurs bien connus pour le bien être de la population. Il a exprimé la nécessité de travailler avec plusieurs partenaires ayant une expertise en la matière, tout en créant une structure de régulation qui va permettre à l’état de s’assurer que chaque partenaire est entrain de remplir ses devoirs conformément aux objectifs fixés.
Le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) est aussi associé, dans le but d’accompagner la volonté du gouvernement sur cette synergie, en donnant les financements aux acteurs concernés.
DMK