La marche pacifique de l’opposition congolaise du 15 septembre 2021 de la coalition Lamuka dirigée par le redoutable opposant Martin Fayulu, président de l’Ecide a bel et bien eu lieu malgré son interdiction par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka.
Des sources concordantes rapportent que plusieurs manifestants à cette marche de l’opposition sont portés disparus.
Il sied ici de rappeler que cette marche pacifique a été initiée par les ténors de l’opposition politique congolaise en vue de dire non à la politisation de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), une question qui continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive.
Des manifestants ont été brimés par la police nationale congolaise à coup de matraques et autres formes de torture.
Parmi ces manifestants figurait Estrella Toba Azakwa, 35 ans révolue et mère de 4 enfants dont le mari Nzola Matondo Pamphile, fervent militant aussi de Lamuka est introuvable depuis le 15 septembre 2021.
Selon sa famille Estrella Toba a activement pris part à cette marche du 15 septembre depuis le quartier Kingabwa dans la commune de Limete pour rejoindre le point de ralliement à Masina Pascal où ils ont été interceptés par la police.
Des échauffourées ont eu lieu entre manifestants et policiers au pont Matete où les manifestants scandaient des cris hostiles au pouvoir en place.
Estrella Toba, elle a reçue des coups sur la tête et au dos, à en croire un proche , avant d’être jeté dans une jeep de la police et conduits dans un cachot avec plusieurs autres manifestants.
L’on nous signale également que ces manifestants arrêtés dont Estrella Toba ont même étaient violés.
Elle n’a eu la vie sauve qu’après être transféré à l’hôpital générale de référence de Kinshasa, ex Mama Yemo sous surveillance policière où elle a relaté son histoire à une infirmière, habitant son quartier.
C’est là qu’elle apprendra la disparition de son mari et la garde des enfants par sa belle-famille.
Après d’hospitalisation, elle a trouvée refuge dans la clandestinité au quartier 7 de la commune de Nd’jili par sa belle-famille qui lui a permis de quitter Kinshasa pour la France avec sa fille de 4 ans.
B. Bondo