Au total, treize (13) militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) ont été arrêtés par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), jeudi 11 novembre 2021, à Beni, dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
C’était devant l’Hôtel de ville de Beni, au cours d’une manifestation exigeant la fin de l’état de siège qui, selon eux, est « inefficace » face à l’insécurité grandissante, caractérisée par des tueries massives répétitives des hommes, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Aussitôt immobilisés, ils ont été conduits au cachot de l’Auditorat près le Tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo.
Concrètement, il a été question, pour les manifestants, de s’opposer à la douzième (12ème) prorogation de l’état de siège par le Parlement congolais.
C’est ainsi qu’ils demandent au président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de lever cette mesure, afin de mettre en place d’autres stratégies sécuritaires.
L’état de siège avait été instauré, le 6 mai 2021, par le Chef de l’État congolais, dans l’objectif de lutter contre les groupes armés au Nord-Kivu et en Ituri.
Depuis lors, la situation sécuritaire ne cesse d’empirer. Des morts sont enregistrés presque chaque jour dans cette partie orientale du pays.
Selon la LUCHA, plus de mille cinq cents (1500) civils ont été exécutés en l’espace de six (6) mois.
Récemment, plus de cinq (50) députés nationaux, originaires des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ont claqué la porte d’une plénière à l’Assemblée nationale. Ceci, pour dire « non » à la onzième (11ème) prorogation de l’état de siège.
Par Fabrice Ngima