Dans le mental du congolais lambda, la Mission d’Observation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) est inutile et sans impact. Son bilan dans le territoire congolais est quasiment négatif. L’insécurité dans la partie Est du pays continue à dicter sa loi et met la population dans le pétrin, en émoi jour et nuit. On tue et viole sans être inquiétude. La situation est désastreuse à cause de la prolifération des groupes armés qui se sèment la terreur dans cette région où la MONUSCO justifie sa présence. Paradoxe total ! Car, cette mission a perdu sa pertinence.
Quant est ce que l’ONU va transformer sa mission d’observation à une défensive pour imposer réellement la paix à l’Est du Congo démocratique ? Cette question reste pendante mais sans réponse auprès des autorités congolaises.
Pendant que les Congolais s’attendent à des résolutions radicales pour soulager la population, le « Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé, le lundi 20 décembre 2021 d’un an le mandat de la MONUSCO. Selon un communiqué diffusé sur les antennes de la Radio Onusienne à Kinshasa, les effectifs restent globalement stables mais le Conseil de sécurité demande aux Casques bleus de se concentrer sur le Nord-Est du pays et « d’accentuer leurs opérations conjointes avec les forces congolaises, les FARDC. »
Rédigée par la France, la résolution 2612 du Conseil de sécurité adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, prévoit le maintien jusqu’au 20 décembre 2022 au maximum de 14 160 militaires et de 2 001 policiers.
Le texte réclame à la force de paix MONUSCO « de se retirer d’ici à la mi-2022 » de la province du Tanganyika dans le Sud-Est du pays, «et de consolider son empreinte en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, les trois provinces où un conflit actif persiste. »
Le Conseil se féliciter de la collaboration accrue des autorités congolaises avec la MONUSCO et avec les Etats de la région, tout en soulignant « l’importance de la coordination et du partage d’informations », incluant les Casques bleus « sur les opérations militaires en cours dans l’est de la RDC ».
En mettant en avant la nécessité de respecter les droits humains et le droit humanitaire international, le Conseil de sécurité de l’ONU « appelle à des opérations conjointes accrues et efficaces des forces de sécurité congolaises et de la MONUSCO, y compris sa brigade d’intervention ».
Dans la partie Est de la RDC, l’armée ougandaise mène depuis le 30 novembre, avec les FARDC, des opérations militaires contre des positions des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) dans la partie Est de la RDC. Le Nord-Kivu et l’Ituri sont depuis début mai sous état de siège.
JP MFUMU
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