En République Démocratique du Congo, la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante (JMCA 2025) a été célébrée vendredi sous le thème »Conscience culturelle, Rumba pour la paix » au cours d’une manifestation organisée par le ministère de la Culture, arts et patrimoines à l’Institut national des arts à Kinshasa.
« Chez nous, en RDC, cette thématique est une réflexion qui nous invite à revisiter notre histoire, à affirmer notre identité et à engager des plaidoyers essentiels », a déclaré Yolande Elebe, ministre de la Culture, Arts et patrimoines.
Et d’ajouter : « Cette journée est aussi un hymne à la célébration de notre richesse culturelle, qui fait la grandeur de l’Afrique et de sa diaspora. Cette année, nous plaçons sous le feu des projecteurs un trésor qui vibre dans nos âmes et raconte notre histoire au monde : la rumba congolaise ».
« La rumba, ce chant envoûtant de nos cœurs, n’est pas qu’un simple rythme ; elle est la pulsation même de notre nation. À travers ses accords, elle raconte les batailles d’hier, les amours d’aujourd’hui et les espoirs de demain ».
Rumba, un langage universel qui transcende les frontières et les époques
Originaire de notre sol, poursuit-elle : « la Rumba s’est aventurée au-delà des océans, portant avec elle l’essence même du Congo : la solidarité, la joie, et cette soif inextinguible de liberté. Elle est une main tendue entre les générations, un langage universel qui transcende les frontières et les époques ».
Pour Yolande Elebe, la célébration de la paix à travers la rumba ne peut faire oublier les drames humains qui persistent dans l’Est de la RDC.
« Chaque note de rumba, chaque mot chanté, doit devenir un appel vibrant à la justice et à la solidarité. Nous ne cesserons de saisir chaque tribune pour dénoncer l’inacceptable, plaider pour la paix à l’Est de notre pays et soutenir nos compatriotes meurtris par des conflits inhumains », a-t-elle insisté.
Et de poursuivre : « En tant que Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, je ne peux que m’incliner devant cette richesse inestimable. Mon rôle, notre rôle collectif, est de protéger ce joyau, d’encourager nos artistes à s’en faire les gardiens et les passeurs ».
Toutefois, le numéro Un de la culture en RDC a appelé l’assistance à veiller à ce que la rumba continue de résonner dans le monde entier, non seulement comme un témoignage de notre passé, mais aussi comme une promesse pour l’avenir.
Instituée par l’UNESCO lors de sa 40ème session de la Conférence générale en 2019, cette journée célèbre les nombreuses cultures vivantes du continent africain et des diasporas africaines dans le monde entier. Elle vise la promotion et le respect de la diversité culturelle ainsi que la créativité humaine dans le monde à travers la culture africaine et afrodescendante.
Jordache Diala