Super Star de la Rumba congolaise, leader naturel mais, depuis hier, est devenu membre de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo, «AFDC ». Koffi Olomidé en a fait part hier, lundi 26 juillets 2021, à Modeste Bahati, à l’aune d’une visite de courtoisie qu’il lui a rendue en son cabinet de travail, dans ses bureaux du Sénat.
Contre toute attente, l’affaire s’est passée comme si en ce temps de crise due à la pandémie à coronavirus où même la musique, ce traditionnel art d’Orphée, est, loin s’en faut, soumise à des restrictions multiples, chacun doit réinventer sa roue. Mieux que quiconque, Koffi Olomidé l’a si bien compris. Peut-être que ce qu’il lui fallait, c’est seulement un beau cadre, un parti ou une plateforme dont l’Autorité Morale est une incarnation des valeurs. Apparemment, au vu de la nette satisfaction qu’il a affichée et, même, de sa propre vidéo flottant, depuis le même hier, sur la toile, Koffi Olomidé a trouvé cet espace tant recherché. D’abord, Modeste Bahati, lui-même, un leader constant, visionnaire et lucide. Puis, l’Afdc, comme son vrai Titanic pour s’embarquer dans la bataille de libération du peuple congolais des crises protéiformes auquel il est toujours et encore confronté.
Ambitions ?
Même si, à ce stade, il ne s’est limité qu’au fait d’annonce de son adhésion à l’AFDC, il va sans dire que dans les prochains jours, dans un délai relativement court, le Patron du Groupe Quartier Latin qui, vraisemblablement, aura réalisé ainsi une vraie chevauchée, une traversée de l’autre côté, en se jetant dans la marigot de la politique active, ne manquera pas de s’expliquer sur les raisons de son choix et la teneur de ses vraies ambitions politiques.
Mais, en attendant, les spéculations vont bon train, dans les rangs de ses mélomanes. Pour les uns, il était temps qu’il se dévoile politiquement pour être plus utile. Pour les autres, par contre, ses engagements politiques risquent de l’empêcher de poursuivre inexorablement sa carrière musicale. Et, pourtant, c’est cette dernière qui, après de longues luttes et de nombreux sacrifices, l’a hissé au pinacle de la scène.
Vif débat
C’est tout un vif débat qui s’est emparé de l’agora politique à la suite de cet acte d’adhésion, pour le moins, insolite. Il aura été ainsi l’un des rares musiciens à s’engager politiquement et ouvertement, après l’épopée de Tabu Ley Rochereau, après le Dialogue Intercongolais ou, encore, Tshala Muana, Werrason, il y a déjà quelques années auparavant.
Le tout dépendra de l’osmose et de la façon dont il entend mettre à profit sa participation aux luttes politiques pour éviter, en même temps, de brûler l’essentiel de ce qu’il aura investi dans la musique, en tant qu’artiste aux talents rarissimes et aux pépites prisées.
LPM