Un retour aux affaires de l’ex-Président Joseph Kabila est-il encore possible ou pas ? Cette épineuse question continue à susciter le débat dans le microcosme politique en République Démocratique du Congo. Les grands esprits de la scène politique et les constitutionnalistes sont divisés sur cette matière de droit constitutionnel. Certains Pro-Kabila estiment qu’au stade actuel, aucun texte de la Constitution de la RDC n’empêche l’ancien président de concourir aux élections présidentielles en 2023.
Pour le professeur, Gabriel Banza, la Constitution bien qu’ayant parlé de deux mandats non renouvelés pour le président de la république en son article 70, elle est restée muette au sujet de son retour aux affaires après l’alternance. Il soutient, ainsi, le principe de « ce qui n’est pas interdit est permis. « Donc, Joseph Kabila, à l’état actuel des textes, peut toujours briguer la magistrature suprême », pense-t-il au cours d’une émission télévisée.
Cette manière d’interpréter la Constitution de la République n’a pas du tout enchanté M. Jimmy Bofosa, Président du Mouvement des Patriotes Tshisekedistes (MPT) qui est monté au créneau pour le contredire et tirer les choses au clair.
Pour ce compatriote de la diaspora congolaise en France, il n’est pas question que Joseph Kabila revienne encore aux affaires. Car, la Constitution est claire à ce sujet. Le président Jimmy Bofosa souligne que l’ex-président n’a plus le droit de briguer un autre mandat à la tête du pays. Les modalités d’application du présent article 70 sont fixées par la Loi suprême de la République que tout le monde est sensé de respecter à la lettre.
Cependant, le leader du MPT appelle le Kabiliste à la raison. « Kabila a fait son temps. Sa page est déjà tournée. Il n’y a aucune possible éligibilité de Kabila pour un nouveau mandat au regard de la Constitution de 2006 telle que révisée à ce jour ».
Son argumentaire reste appuyer par l’article 220 de la Constitution qui stipule : ‘‘La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées’’.
Toutefois, Jimmy Bofosa appelle les Congolais à la vigilance et à ne pas surtout se laisser distraire par les discours démagogiques des politicards qui ont entraîné la RDC dans la boue.
Le Président du Mouvement des Patriotes Tshisekedistes s’est exprimé en ces termes : « Chers compatriotes, nous avions vécu l’alternance en RDC. Nous voulons juste consolider cet héritage pour des générations futures en RDC. C’est pour cette raison que je demande à tous ces médiocres professeurs congolais, particulièrement le professeur Gabriel BANZA d’arrêter de raconter des bêtises à la télévision. Monsieur Joseph Kabila est notre ancien président de la République et Sénateur à vie. Il vit en paix dans son pays. Que le professeur Banza arrête de chercher à le flatter. La RDC a encore besoin de lui pour ses conseils. La Constitution doit être respectée par tous les congolais y compris l’ancien président ».
Rappelons que le MPT soutient à 100% la vision de l’actuel Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Allié incontournable de l’UDPS (parti au pouvoir), le MPT qui est bien positionné en France et bientôt installé à Kinshasa, prône l’idéologie fondamentale du Chef de l’Etat basée sur l’instauration de l’Etat de droit. Le leader Jimmy Bofosa et son mouvement politique accompagne le Président Fatshi dans la matérialisation de son projet de société qui se résume dans le ‘‘Peuple d’abord’’. Donc, l’intérêt de population.
Qui dit mieux ?
Jordache Diala
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