La République Démocratique du Congo a été honorée lors de la présentation et le baptême de l’ouvrage de l’ancien ministre d’État, ministre de l’Environnement du Congo Brazzaville, Henri Djombo. Cette grande cérémonie de vernissage a eu lieu à la Bibliothèque Wallonie Bruxelles située dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.
L’on a noté la participation des éminents professeurs et écrivains de la RDC tels que: Prosper Gubarika, Kadima Nzuji, Philippe Masengabio Nzanzu, Charles Djungu Simba et Yolande Elebe. Cette dernière a été désignée marraine pour porter l’ouvrage aux fonts baptismaux.
«Gahi ou l’affaire autochtone» est le dixième roman de Henri Djombo après : « Le miraculé », « Sur la braise », « Le ort vivant », « Lumière des temps perdu », « La traversée »… pour ne citer que ceux-là.
Cet ouvrage plonge les lecteurs dans une odyssée écologique, géographique, sociologique, historique mais surtout culturelle. A première vue, on croirait avoir à faire à une littérature verte, «mais le thème principal de ce récit c’est l’amour» signale David Mutemba, premier recenseur dudit roman.
Publié aux éditions LC à Paris en février 2022, tout au long de ces 203 pages subdivisées en 16 chapitres, on suit la trajectoire de l’histoire de Joseph Niamo un bantou qui tombe amoureux de Gahi, une jeune pygmée d’une beauté insaisissable. Très vite cet amour sera mis à l’épreuve à cause de leur différence culturelle.
A travers ce récit, l’auteur démontre la complexité des relations qui existent entre les bantous et les autochtones tout en abordant une large palette de sujets sur la discrimination, les préjugés, les stéréotypes, la marginalisation l’injustice à l’égard des peuples autochtones. Il met aussi l’accent sur l’équité et le vivre-ensemble entre les deux communautés.
« Cette œuvre romanesque met explicitement sur la table, un problème dont la gravité est source de déstabilisation de l’Afrique et d’handicap sur le progrès du continent noir» a renchérit Prosper Gubarika deuxième recenseur, avant d’ajouter que c’est un récit d’une réconciliation laborieuse, difficile mais absolument nécessaire entre les deux communautés condamné à vivre ensemble malgré une certaine opposition à travers les vertiges et les tensions internes.
Un plaidoyer pour la reconnaissance mutuelle des deux peuples
Préoccupée par la question des autochtones, Henri Djombo a laissé entendre que ce roman est une sorte de plaidoyer pour la reconnaissance mutuelle des deux peuples en vue de leur coexistence harmonieuse. « L’ouvrage interpelle les décideurs, les autorités à tous les niveaux pour considérer la question autochtone comme essentielle pour régler les conflits qui opposent les communautés mais surtout assurer la défense, la protection et la promotion de droits de peuple autochtone», dit-il.
Pour l’ancien ministre d’État, la question sur les peuples autochtones n’est pas suffisamment bien traité, il faudrait l’amener jusqu’aux Nations-Unies pour promouvoir un projet universel sur cette question.
Outre ce roman, Henri Djombo a, par le passé, initié un grand projet sur la question des autochtones de l’Afrique centrale, cela à travers un forum international sur les peuples autochtones qui s’est tenu en 4 éditions, au Nord du Congo Brazzaville précisément à Imfondo, département le plus représentatif des peuples autochtones. Aujourd’hui, ce projet a été récupéré par la CAC pour continuer la lutte en faveur de cette population.
Princesse Iso Bomba