La problématique des médicaments contrefaits en circulation et l’illégalité dans le processus d’autorisation pour l’ouverture des officines pharmaceutiques en République Démocratique du Congo a fait l’objet d’un entretien entre la vice- ministre de la Santé publique et Hygiène, Mme Véronique Kilumba Nkulu, et la nouvelle équipe dirigeante du Conseil National de l’Ordre de Pharmaciens de la RDC (CNOP), mercredi 13 octobre 2021, à l’Hôtel du Gouvernement, à Kinshasa.
Conduit par son président national, Panzu Glorry, le nouveau Conseil des Pharmaciens de la RDC est venu présenter ses civilités et signifier à l’autorité de tutelle la mission que l’État congolais lui confié, à savoir : défendre l’honneur de la profession, sécuriser et réguler le secteur pharmaceutique.
«(…) Notre mission consiste aussi à encadrer et permettre aux pharmaciens congolais d’exercer leurs professions en toute indépendance », a-t-il expliqué.
L’occasion était également propice pour la corporation d’exprimer ses désidératas auprès de la vice-ministre de la Santé par rapport à l’imbroglio que le ministère de l’Intérieur, les gouverneurs provinciaux, les administrateurs du territoire et les bourgmestres ont créé dans leur secteur, en autorisant abusivement les titres de l’ouverture de pharmacie aux tiers personnes.
« Nous avons fait un constat amer que le ministère de l’Intérieur, à travers ses services, s’est substitué au ministère de la Santé en autorisant l’ouverture des pharmacies à travers la RDC. Il ne faudrait pas qu’une autorité incompétente puisse s’initier dans les affaires de la santé», a fustigé le président du CNOP.
À en croire, le pharmacien Panzu Glory, le texte définit clairement que seul le ministre de la Santé a, dans ses attributions, la compétence d’autoriser l’ouverture d’une pharmacie sur le sol congolais.
« Tout le monde doit se conformer, à l’exception de personne. À part le ministère de la Santé, tous ceux qui accordent des documents d’ouverture aux tenanciers des officines sont dans l’illégalité et sont en position d’infraction. Ils n’ont ni qualité, ni compétence d’attribuer l’autorisation. Il s’agit d’un exercice frauduleux et de l’atteinte à la sûreté de l’État. Voilà ce que nous avons expliqué à la vice-ministre de la Santé. Ces services parallèles bafouent l’autorité que le président de la République a établi par Ordonnance pour faire ce travail », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le nouveau bureau du Conseil des pharmaciens a assuré d’accompagner le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention à atteindre son objectif de garantir la santé de la population par des décisions qui seront prises très prochainement.
C’est la première rencontre officielle des nouveaux membres du CNOP et l’autorité politico-sanitaire après leur 5ème congrès ordinaire tenu du 6 au 9 octobre 2021 à Kinshasa.
Jordache Diala
+243 81 285 39 20