La Commission paroissiale Caritas et Développement, a organisé le dimanche 28 novembre 2021, une grande journée de réflexion autour du thème: « NINI TOSALI TE ? »
Sous la conduite de M. Eugène Khonde président de la Commission, les jeunes n’ont épargné personne et ont pointé un doigt accusateur en l’endroit de tous les acteurs de la Société : Etat, Parents et Jeunes eux-mêmes. Mais au-delà de tout, la communauté internationale dans le cas d’ingérence étrangère ou l’immixtion dans les affaires d’un Etat souverain.
Ils étaient nombreux à répondre à la journée de réflexion pour débattre d’un sujet important qui a suscité une vague de polémique. Ils, ce sont les jeunes de la Paroisse Sainte Louise de Marillac de Lutendele, Doyenné Saint Léonard, tout mouvement confondu. Ils ont fait la recension critique de la chanson : « Nini Tosali te? », d’un groupe musical des jeunes Kinois, dénommé MPR (Musique Populaire pour la Révolution).
Sans passion dans leur réflexion et dans le moindre détail, ces jeunes ont relevé les causes qui ont poussées l’auteur de chanter « Nini Tosali te », ils ont dégagé les responsabilités pour chuter aux recommandations faites à l’endroit de chaque acteur sociétal.
D’après eux, la fragilité de l’autorité de l’Etat, l’insécurité, la famine, les promesses non tenues, la médiocrité généralisée, l’abandon ou la démission des parents face à l’éducation intégrale, sociale et spirituelle de leurs enfants, le laisser- aller, l’injustice, le favoritisme, la corruption, la paresse et la négligence des jeunes, le manque d’intérêts (…), sont autant des causes majeures, croient-ils ayant poussé ce groupe musical à concevoir la chanson.
Recommandations
-Vis-à-vis de l’Etat: les jeunes recommandent la restauration intégrale de l’autorité de l’Etat par l’application sans faille des lois du pays, d’une justice distributive et équitable, mettre fin à la corruption et l’impunité, la restauration des mesures coercitives pour traquer les criminels économiques, la gestion équitable des ressources du pays et leur canalisation vers le trésor public, l’éradication de l’insécurité dans l’Est du pays, la prise en compte du social des Congolais avec un salaire décent…
-Vis-à-vis des parents : donner l’opportunité à leurs enfants la possibilité de développer leurs ambitions et non les imposer le chemin à suivre, qu’ils se Sentent plus responsable pour apporter une éducation de qualité à leurs enfants, d’éviter le laisser-aller et de cultiver la notion de civisme, du patriotisme et d’amour envers leurs enfants et leur pays etc.
-Vis-à-vis des Jeunes eux-mêmes: se méfier aux influences extérieures et négatives, éviter la paresse et l’oisiveté, fuir les mauvais compagnons, avoir de l’influence positive en cherchant de l’emploi et non rester à la maison en train d’attendre, créer soi-même une occupation quelconque avant de trouver mieux, se doter de la culture du respect envers tout le monde, éviter de fréquenter des groupes qui peuvent te conduire à de sales besognes etc.
-Vis-à-vis de la communauté internationale : de laisser les Etats africains se choisir leurs dirigeants et non les imposer des dirigeants qui seront constamment redevables à elle, de cesser totalement le néocolonialisme et l’ingérence extérieure dans les affaires des Etats africains. Cette rencontre n’était pas que pour les jeunes mais aussi des parents y ont pris une part active.
Acte d’engagement
Pour témoigner qu’ils ont réellement compris le message et que tout ce qu’ils ont déclaré, reflétait le fond de leur pensée, les jeunes de Lutendele, au nom de tous les jeunes de la RDC ont signé un acte d’engagement de changer leur mentalité. « Nous, jeunes de la Paroisse Sainte Louise de Marillac, prenons l’engagement d’être un modèle, socialement, spirituellement et moralement, d’influencer les autres dans les milieux familiaux, éducatifs et ecclésiastiques afin de tirer la société des antivaleurs »
EG