C’est depuis une année que les chercheurs de la République Démocratique du Congo et de la République de Guinée ainsi que des partenaires du Centre de coopération internationale en santé et développement (CCID) du Canada, travaillent sur le projet DOPERAUS, dont l’objectif consiste à Décentraliser et rendre opérationnelles les plateformes, pour une approche « une seule santé ».
Sur le financement de ce centre, la RDC et la Guinée vont donc mettre en œuvre ce projet pour une durée de 3 ans, soit de 2022 à 2025.
Il faut noter que la RDC et la Guinée sont deux pays fortement affectés par des maladies à potentiel épidémique. En dépit de plusieurs initiatives, « une seule santé » ou « One Health » (OH) dans ces pays, il n’existe pas actuellement une approche systémique OH qui soit réellement opérationnelle. Ainsi, l’objectif principal de ce projet est de décentraliser et rendre opérationnelles les plateformes « une seule santé ».
Dans son mot de circonstance, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani Mbanda s’est félicité de présider cette cérémonie de lancement officiel dudit projet. «Notre pays, à l’instar d’autres, porte un lourd fardeau des maladies émergentes et ré-émergentes, affectant sérieusement la santé de nos concitoyens et la vie de toute notre communauté. La plupart de ces maladies émergentes et ré-émergentes sont fortement associées aux multiples contacts étroits entre les humains, les animaux et l’environnement, avec un potentiel épidémique très élevé.
A titre illustratif, les épidémies de la maladie à Virus Ebola qui ont sévi en République Démocratique du Congo ou en République de la Guinée, constituent un exemple très éloquent. La prévention et la prise en charge de ces maladies tiennent compte non seulement du secteur de la Santé humaine, mais également de celui de la santé animale et des facteurs sociaux écologiques dans lesquels évolue l’être humain. C’est dans ce sens que l’approche « Une seule santé » ou « One Health » considère le lien intrinsèque entre la santé humaine, animale et environnementale…», a déclaré le ministre congolais de la Santé.
Dr Jean-Jacques Mbungani a salué le concours financier du CCISD, et pense que « cette intervention s’aligne à la vision de lutte contre la maladie prônée par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi et exécutée par le gouvernement dirigé par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. «(…) Nous enjoignons toutes les parties concernées à s’approprier ce projet non seulement parce qu’il contribuera à améliorer les capacités des acteurs impliqués à prévenir et à faire face à ces maladies, mais aussi à garantir la santé de toute notre communauté», a-t-il conclu.
Bien avant son intervention, les secrétaires généraux des ministères de l’environnement, de l’agriculture et de la santé sont intervenus pour saluer cette initiative.
De même que le délégué de la Guinée et le représentant du Canada ont tous souhaité la réussite à cette initiative. Deux professeurs et chercheurs congolais ayant travaillé sur le projet, ont éclairé l’auditoire sur les objectifs, les retombées et tout le processus qui a débouché à la mise en place de ce projet.
JP MFUMU
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