Entant que 4ème pouvoir, les médias ont un rôle très important à jouer dans la promotion des droits humains surtout en faveur des personnes vulnérables y compris les personnes sexuellement minoritaires (LGBTI). Malheureusement, il s’avère que certains journalistes, par manquent d’informations ou par des convictions personnelles diffusent des perceptions dont ils ne connaissent pas la véracité, et cela porte atteinte à l’intégrité de certaines catégories des personnes.
Pour ce faire, un café de presse sous le thème : « les médias face à l’inclusion sociale des marginalisés» a été organisé par le Réseau des Associations Congolaises des Jeunes ( RACOJ) en collaboration avec le Centre d’Expertise en droits Humains et criminologie Clinique ( CEDHUC) avec l’appui technique de PUND, pour voir dans quelle mesure les professionnels des médias doivent devenir des responsables dans le traitement des informations sur certaines questions sensible. Cette activité a eu lieu le lundi 31 octobre dans l’enceinte du Programme National Multi-sectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS). Il avait pour objectif de présenter aux journalistes le projet « Initiative pour une bonne gouvernance Inclusive des Groupes vulnérables» (IGI), qui promeut l’inclusion de toutes les couches de la société.
Ce projet vise à fournir aux professionnels des médias toutes les informations nécessaires sur le concept LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes) qui sont considérées comme des personnes vulnérables. Mais également, rappeler aux décideurs du gouvernement, aux autorités judiciaires, aux leaders de la société civile notamment les confessions religieuses, les chefs traditionnels, les meneurs d’opinions leurs responsabilités face à la discrimination, les abus et violations à l’endroit des communautés vulnérables. Ces derniers sont appelés à être redevable à toutes les couches de la société, étant donné que la constitution reconnaît à sa disposition 123.16 la protection de tous les groupes vulnérables.
Selon le coordonnateur de ce projet, Maître Serge Tamundele, la première phase de ce projet vas s’exécuter dans trois villes notamment Kinshasa, Lubumbashi et Bukavu. A l’en croire, 75% des personnes LGBTI vivant dans ce trois villes sont victimes de diverses violations de droits humains. « L’idée c’est de changer la perception de la population à l’endroit des personnes LGBTI pour qu’elles puissent entrer dans leurs droits» explique le coordonnateur de l’IGI. Et d’ajouter, le projet IGI vas au-delà du secteur de la santé, il prend en compte le secteur de l’éducation, de l’emploi, de la sécurité sociale, de la protection dont elles sont victimes. Pour sa part, Pathou Izau, responsable de l’association « Jeunealissime», qui s’est penché sur l’identité, les personnes LGBTI sont des personnes à part entières. Elles ont des compétences comme tout autres personnes cependant elles sont violentées à cause de leur orientation sexuelle. « J’invite les journalistes à faire preuve d’objectivité dans le traitement des questions sur les LGBTI, pour n’est pas incité la population à la haine à l’égard de cette catégorie des personnes», a-t-il dit.
Au-delà de leur orientation sexuelle, de leur identité du genre et autres, les personnes LGBTI ont droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, à la justice et à la protection. Elles ont des compétences qui peuvent contribuer au développement de la nation d’où elles ne doivent pas être mises à l’écart.
Princesse Iso Bomba