C’était sous une pluie battante que les journalistes congolais regroupés au sein de l’association « journaliste debout» ont bravé les conditions atmosphériques difficiles pour dénoncer l’agression Rwandaise sous l’impulsion de l’Union Européenne.
Animés d’un esprit patriotique, les professionnels de médias sont descendus dans les rues de la capitale kinoise, ce mardi 13 décembre, pour condamner avec véhémence l’implication indirecte de l’Union Européenne (UE) dans l’instabilité de la partie Est de la RDC. Cette marche avait comme point de chute, le siège de l’UE situé sur le boulevard du 30 juin dans le bâtiment de l’Equity BCDC où un mémorandum a été déposé par ces derniers.
Dans son speech, le président de l’association « Journaliste debout» Yassem Avungara a laissé entendre que l’Union européenne vient de montrer à l’opinion nationale et internationale sa complicité en allouant, sur une proposition de la France, un appui financier de 20 millions d’euros pour soutenir l’armée Rwandaise dans sa riposte contre la foudroyante offensive que les forces armées de la République démocratique du Congo ont lancé contre le terroristes du M23.
« Au regard de la gravité de la situation sécuritaire de l’Est de la RDC, nous dénonçons la complicité manifeste des pays membres de l’Union Européenne dans les événements douloureux que subissent les populations de la partie Est de la République et imputons à ces pays l’entière responsabilité des massacres de centaines de paisibles citoyens perpétré par le M23», a dénoncé Yassem Avungara.
Et d’ajouter : « les journalistes congolais recommandent aux pays membres de l’UE de revoir leur position et prennent des mesures urgentes pour la restauration de la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC où les confrères journalistes et beaucoup des compatriotes sont massacrés ».
Par ailleurs, Yassem a signifié que l’UE se sert du Rwanda et de ses supplétifs du M23 pour occuper quelques parties de la RDC afin d’exploiter illégalement les richesses de son sol et sous-sol, en semant la mort et la désolation.
Face à cette situation, les populations sont contraintes de fuir ces atrocités et vivres dans la clandestinité.« Nous souhaitons que tous les multinationales qui se cachent derrière le M23, le Rwanda et l’Ouganda, viennent par la grande porte, pour négocier des contrats avec le gouvernement congolais pour exploiter les minerais en toute légalité. Cela permettra aussi aux congolais d’en tirer profit», a déclaré un journaliste de l’Hebdomadaire kinois « Le Libéral ».
Cette mobilisation démontre qu’au-delà de leur plume, micro et caméra, les journalistes sont des patriotes mais aussi les gardiens du territoire national dans son ensemble.
Princesse Iso Bomba