« Copyright Friendly Label » a été au cœur des discussions lors de la 8 édition du festival MOCA (Movement Of CreativeAfricas) qui s’est tenue du 17 au 19 mai 2023, à Rabat au Maroc. Ce sommet panafricain a réuni plusieurs gouvernements, experts et membres de la société africains dans l’objectif de valoriser et de promouvoir le respect des droits d’auteurs en Afrique.
La République Démocratique du Congo, pays de la Rumba, a été, officiellement, représentée par l’artiste Blaise Bula Monga, qui est reconnu jusqu’à preuve du contraire par le gouvernement, comme Président du Conseil d’Administration de la Société congolaise des Droits d’Auteurs et des Droits Voisins (SOCODA coop-ca). Il était accompagné du Secrétaire Général à la Culture lors de ce sommet qui vise à célébrer la culture africaine et son rôle dans le développement durable dans le continent.
« La Rumba et les enjeux droits d’auteur en RDC » est le thème défendu par Blaise Bula, devant les représentants des nations africaines à Rabat.
‘‘ Nous nous réjouissons de notre présence à ce sommet dédié aux industries culturelles et créatives africaines et afro-descendants dans le cadre des perspectives des artistes et de la société civile sur « Copyright Friendly Label » en Afrique. Nous avons saisi cette opportunité pour défendre la vision de la SOCODA sur l’économie de la Rumba qui fait non seulement la fierté de notre identité mais aussi elle constitue notre patrimoine et une richesse congolaise inconstatable’’, a déclaré le chanteur Blaise Bula.
Copyright Friends Label, ajoute-t-il, étant une marque collective de certification des valeurs économiques, permettra à la RDC mais aussi à la SOCODA de se démarquer, en mettant en avant notre engagement et notre respect des droits d’auteur.
‘‘Avec les organismes et partenaires internationaux, nous comptons améliorer la protection des droits d’auteur en RDC par des formations de renforcement de capacité sur le système juridique ; sur la protection administrative et judiciaire ; sur l’organisation de gestion collective du droit d’auteur ainsi que sur le droit d’auteur à l’ère du numérique et sur la copie privée’’, a indiqué le PCA de la SOCODA.
Blaise Bula a souligné que les enjeux économiques sont énormes et la culture est un des piliers du développement durable. Il soutient que l’effet d’être labelisé Copyright Friends Label, la RDC peut améliorer donc son image et sa réputation entant que destination éthique pour les investissements, les affaires et le tourisme. ‘‘Ceci ayant impact positif en long terme sur ses revenus et la création d’emploi pour les jeunes. Nous souhaitons donc organiser une table ronde Copyright Friendly à Kinshasa’’, a renchéri Blaise Bula.
Toujours à la recherche des solutions qui vont apporter crédibilité et développement de la SOCODA pour l’intérêt des artistes, le PCA Blaise Bula a saisi également cette opportunité pour rencontrer et échanger avec des responsables des autres structures des droits d’auteur en Afrique.
Il faut noter que ces assises ont été organisées par la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs, (CISAC), sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI et l’égide du Ministère de la jeunesse, de la Culture et de la Communication du Maroc et de la Mairie de Rabat, en partenariat avec les Cités et Gouvernements locaux d’Afrique.
Plusieurs dirigeants de sociétés de droits d’auteur d’Afrique et d’ailleurs ont répondu à l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohamed VI.
Reconnue par l’UNESCO comme patrimoine immatériel et culturel de l’humanité, la Rumba congolaise est un genre musical populaire et urbain apparu à la fin des années 40 dans les deux rives du fleuve Congo. Elle est issue de la fusion des musiques ethniques et modernes congolaises.
Sur le plan technique, la Rumba est une subdivision de plusieurs notes avec la clave des rythmiques à la douce et accélérée.
Au-delà d’être une identité à pérenniser, la Rumba est toute une vie. Elle est non seulement la musique ou la danse mais également un symbole de cohabitation régionale et internationale.
La rumba est une identité à pérenniser ; la rumba est un patrimoine à promouvoir ; la Rumba est mieux qu’une musique mais une vie, c’est notre culture et notre art, notre patrimoine, au-delà de son.
Jordache DIALA
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