73ème Session du Comité régional de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) s’est tenue du 28 août au 1er septembre 2023 au Centre international de Conférence de Gaborone au Botswana.
Dr Jean-Jacques MBUNGANI MBANDA, Président du Conseil d’administration du Bureau de la Circonscription africaine (BCA) du Fonds Mondial, a représenté le continent à ces assises au cours desquelles les différents thèmes ont été abordés pour un système de santé résilients en vue de parvenir à la Couverture santé universelle et de promouvoir la sécurité sanitaire en Afrique.
Dans son allocution, Dr Jean-Jacques Mbungani a mis un accent sur les ‘‘Priorités stratégiques pour l’engagement de l’Afrique dans les Initiatives Mondiales pour la Santé, IMS’’.
« Malgré les progrès louables accomplies au cours des dernières années, l’Afrique reste confrontée à des défis considérables dans sa quête d’éradication du VIH, de la tuberculose et du paludisme d’ici 2030, conformément aux objectifs convenus à l’échelle mondiale », a souligné l’ancien ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévention.
Et d’ajouter : « Ces maladies constituent un obstacle considérable à la réalisation de la couverture santé universelle (CSU) sur le continent. Le Fonds Mondial qui consacre environ 70% de ses ressources à l’Afrique, est un allié essentiel dans cette bataille car il contribue à renforcer les systèmes de santé de la région et à améliorer l’accès aux soins de santé en général ».
Fonds mondial investiture pour la santé en Afrique
Dr Jean-Jacques MBUNGANI a fait savoir qu’il existe d’autres initiatives mondiales pour la Santé dont leurs investissements sont complémentaires à ceux du Fonds mondial en Afrique.
« Toute l’alignement et l’harmonisation de ces investissements en fonction des priorités des pays restent des défis. En conséquence, des actions récentes ont été menées pour analyser l’organisation et l’impact des IMS. Dans le cadre des processus d’établissements des priorités et des trajectoires dirigés par les pays vers la CSU. L’un des efforts est l’avenir des initiatives mondiales en matière de santé qui est un processus de dialogue, de délibération et d’action multipartite limité dans le temps (jusqu’en 2023) pour identifier et permettre aux IMS d’option pour compléter plus efficacement et équitablement le financement national afin de maximiser les impacts sur la santé au niveau national », a soutenu le PCA du Bureau de circonscription Afrique/Fonds Mondial.
Et de poursuivre : « Le processus de dialogue sur l’avenir des IMS est supervisé par un groupe de pilotage coprésidé par le Kenya et la Norvège. Un rapport de recherche commandé par Wellcom, FGHI Study est l’une des différentes contributions au processus de dialogue sur l’avenir des IMS, soulignant comme élément principal la nécessité de réformes aux niveaux mondial et national ».
Dr Mbungani plaide pour l’accélération de la CSU
Sur la base du rapport, renseigne-t-il, les engagements des parties prenantes mondiales des IMS sont en cours d’élaboration.
« Ces engagements seront présentés lors d’une réunion qui se tiendra en octobre prochain. L’OMS et le BCA se sont alignés sur les réflexions et les processus émergeant de ceux de la plateforme FGHI ».
Par ailleurs, Dr Mbungani a indiqué qu’il est essentiel d’assurer une gestion stratégique des ressources du Fonds Mondial et des IMS afin d’accélérer les progrès vers la CSU conformément à ce rapport. Cette option, explique-t-il, va optimiser l’impact des investissements du Fonds Mondial et des IMS dans l’éradication de ces maladies (Tuberculose, VIH et Paludisme) et le renforcement des systèmes de santé.
«Pour ce faire, une planification minutieuse, une priorisation judicieuse et une coordination harmonieuse sont nécessaires en vue d’assurer une allocation efficace des ressources, en tenant compte des besoins sanitaires spécifiques de chaque pays », a martelé le chairman du BCA/Fonds mondial.
Et de renchérir : « En conséquence, les représentants africains dans la gouvernance du Fonds Mondial et FGHI doivent exercer une influence significative et participer activement et façonner la prise de décision dans leurs sphères d’influence respective ».
Pour le Ministre congolais honoraire de la santé, il est important que des partenaires harmonisés et intégrés, les ministères de la santé ainsi que les partenaires techniques plaident en faveur des questions prioritaires et renforcer la voix de l’Afrique au sein du Fonds Mondial et des IMS, dans le but de relever les défis spécifiques et aligner les investissements sur les objectifs nationaux, régionaux et mondiaux en matière de santé. « Le but de collaboration entre le BCA, Fonds mondial et l’OMS est d’améliorer l’échange de connaissance et de formuler des recommandations politiques, contribuant au renforcement des systèmes de santé et l’avancement de la CSU. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les gouvernements africains en faveur de la CSU lors de la prochaine réunion des Nations Unies qui aura lieu à New York.
Quelques recommandations du BCA
Toutefois, le PCA Jean-Jacques Mbungani a formulé quelques propositions en termes de recommandations à l’attention des parties prenantes pour optimiser de manière efficace les investissements du Fonds Mondial et les IMS en vue d’accélérer les progrès en matière de CSU en Afrique.
Jordache Diala
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