» Je n’aime pas la fraude éléctorale », la phrase synthétise le fait que même avant même d’accéder à la magistrature suprême, Félix-Antoine entendait déjà parler de l’IGF.
Encore jeune, son père, Etienne Tshisekedi, lui vantait le mérite de son ancien patron, le redoutable Léon Kazumba qui, en plein partiEtat, arrivait à terroriser certains barrons du régime réputés pourtant redoutés. En tout cas, un trimestre seulement après sa prise de pouvoir, Fatshi a convoqué Jules Alingete à son cabinet pour échanger au sujet de ce qu’est devenue l’Inspection Générale des Finances.
«Où est donc passé l’IGF que j’ai connue ? Qu’avez-vous fait de ce grand service de l’État ? Moi, je ne retrouve plus ce Grand Service que vantait mon père…», s’indigne le nouveau Chef de l’Etat.
C’est donc sur base des explications convaincantes de Jules Alingete que le Président aura porté son choix sur son vis-à-vis. Le 30 juin 2019, l’ordonnance présidentielle de sa nomination tombe. Aussitôt confirmé, cet originaire de Maï-Ndombe engagé à l’IGF peu après avoir décroché sa licence à la Faculté d’Economie de l’Université de Kinshasa, imposera ses marques dès le 7 juillet 2019, lors de sa prise des fonctions. Et en fils maison et rôdé par l’expérience, il remettra rapidement de l’ordre dans la boîte, au point qu’en moins d’un semestre, l’IGF commence à se faire parler d’elle, comme au beau vieux temps ! Ceux qui étaient réputés jadis intouchables se font « maper » les uns après les autres par le procureur général de la république. Les dossiers de détournement s’amoncellent dans les cours et tribunaux. L’on assiste à un boom démographique de la population carcérale à Makala. Ministres, secrétaires généraux, divers mandataires et gnagnagna défilent en taule comme de simples « kuluna », pris la main dans le sac. Ceux qui ont détourné le fonds de la gratuité de l’enseignement, de la Covid-19 sont tombés dans la nasse de l’IGF.
Jules Alingete n’avait-il pas découvert et désactivé des cartes de crédit reliées directement au Compte Général du Trésor dont jouissaient certains caciques du pouvoir passé triés dans le tas ? N’étaientce pas ses patrouilles financières qui avaient permis de voir l’ampleur de manque à gagner pour le Trésor consécutif à des exonérations douanières et fiscales injustifiables ? Qui a mis à nu les dossiers louches dans les ministères des Sports, de la Culture et des Arts, de la Formation professionnelle ? N’estce pas le rapport de l’IGF qui a éclairé la nation toute entière sur la part du lion injuste et injustifiable que se taillait la partie chinoise dans le contrat dit chinois ? Qui a mis fin aux avantages exorbitants et indus que s’octroyaient les mandataires publics ? N’est-ce pas le système de contrôle à priori, concomitant et à posteriori qu’a instauré l’IGF dans les entreprises publiques qui a sensiblement réduit les détournements et mis de l’ordre dans leur gouvernance ? Tout le monde connait la hauteur de la banqueroute de Bukanga Lonzo et leurs auteurs. L’attirail contre la corruption que l’IGF, sous la houlette de Jules Alingete, a mis en place fonctionnera à merveille. Les régies financières, jadis félicitées pour avoir fait 70 % de leurs assignations budgétaires, arriveront aujourd’hui, dans leur émulation, à dépasser les 120 %. Avec des répercussions très positives sur le budget national. N’est-il pas passé à plus de 15 milliards USD en à peine quatre ans, lui qui, il y a peu, peinait à franchir le cap de 6 milliards USD ?
Le sérieux qu’a imprimé l’IGF dans la gouvernance financière est telle qu’il arrive non seulement au cabinet du ministre des Finances, mais aussi à la banque centrale, de requérir et d’attendre l’aval de l’IGF avant d’exécuter certaines opérations.
Il convient de relever que les différents prix qui s’accumulent, aussi prestigieux les uns plus que les autres, ne sont que le couronnement de la farouche volonté de cet homme intelligent et intègre qui s’efforce de mériter la confiance placée en lui par le Chef de l’Etat.
En tout cas, le Magazine Forbes, connu pour sa rigueur et son attachement jaloux à son prestige international, ne décerne aucun Award sur base de sentiment. Et dans la plupart de ses interventions à la presse y compris internationale, Félix Tshisekedi ne tarit pas d’éloges sur Jules Alingete.
Un homme sort du lot dans le premier quinquennat : Jules Alingete Key. «L’Inspection générale des Finances a réussi à instaurer la peur du gendarme et a permis à ce que le Congo soit en mesure de reconquérir sa crédibilité sur la scène internationale, passant de la zone rouge à la zone orange en matière de corruption et d’incivisme fisc », dixit Jules Alingete Key.