Par Didier MBONGOMINGI
L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a récemment mis en lumière un projet controversé de puits d’eau en République Démocratique du Congo. Le projet, qui implique l’installation de 1 000 stations d’eau dans diverses localités du pays, a été entaché de secret et de prétendues irrégularités financières.
Le contrat pour la construction de ces puits d’eau a été signé pendant la coalition entre les partis FCC et CACH, sous la direction du Professeur Ilunga Ilunkamba, qui était alors Ministre des Finances. Cependant, à mesure que le projet avance, des questions se posent quant à son exécution et à sa transparence financière.
Chronologie de la Signature du Contrat : Contrairement aux déclarations officielles, le contrat pour le projet de puits d’eau a été signé deux semaines avant la dissolution de la coalition FCC-CACH. La responsabilité de sa mise en œuvre incombe désormais au Ministre des Finances actuel, M. Kazadi.
2. Négociations et Intérêts: Le Ministre Kazadi est présumé négocier avec son frère, Kasenga, pour protéger leurs intérêts au sein du projet. Samba Batili, une figure clé associée à Kazadi, faciliterait apparemment ces négociations. Une fois l’accord conclu, les paiements urgents devraient commencer.
3. Calendrier des Paiements :
– Juin 2021 : 20 millions de dollars USD
– Janvier 2022 : 20 millions de dollars USD
– Début 2023 : 20 millions de dollars USD
– Janvier 2024 : 20 millions de dollars USD
– Le montant total réellement déboursé s’élève à 80 millions de dollars USD, et non aux 71 millions de dollars USD précédemment annoncés.
Samba, agissant au nom du Ministre Kazadi, a reçu 20 millions de dollars USD sur son compte personnel. La CENAREF, bien qu’étant sous la juridiction du Ministère des Finances, peut vérifier la source de ces fonds.
À ce jour, 29 puits ont été construits, mais des questions demeurent quant à l’exécution globale et à la transparence.
À la lumière de ces révélations, l’Observatoire de la Dépense Publique appelle à une enquête approfondie. La vérité doit prévaloir, et la justice doit tenir les responsables pour responsables.