De Wendo Kolosoy, Joseph Kabasele dit Grand Kalé en passant par Pascal Tabu Ley, Franco Luambo Makiadi, Papa Wemba, jusqu’à Ferré Gola, les artistes plasticiens congolais veulent aussi marquer l’histoire de la Rumba congolaise, à travers un nouveau langage artistique.
Ils se sont exprimés, à travers une exposition dénommée «Rumb’Art», à l’occasion de l’inauguration officielle du somptueux bâtiment du Centre Wallonie Bruxelles, le jeudi 23 juin 2022 à Kinshasa. Une exposition signée Association »Terre d’Artistes » et la délégation Wallonie-Bruxelles.
Pour cette structure Terre d’Artiste, la Rumba n’est pas seulement un paradis des ambianceurs (musique, danse et sapologie), mais aussi un état d’esprit qui s’exprime à travers les œuvres d’art.
Pour marquer le début de leur histoire, près 58 artistes peintres, sculpteurs et designers de Kinshasa, Lubumbashi et Bukavu ont présenté leurs œuvres devant le grand public. Ils se sont inspirés de près ou de loin de la musique, de la danse, de la sape pour créer des œuvres dont l’essence et les discours esquissent ou inscrivent des formes de pensées valant comme éléments d’un univers à accomplir.
Coloré et lumineux avec un nouveau décor attrayant, Ce beau cadre du CWB abritera, jusqu’au mois de juillet, les chefs-œuvres des artistes congolais engagés. Ces œuvres éclatent une diversité de forme d’expressions culturelles hors pair.
A en croire Franck Dikisongele, Commissaire général de cette exposition et Coordinateur de l’Association «Terre d’Artistes », cette exposition est un espace où les artistes plasticiens montrent les formes de leurs pensées pour déterminer l’avenir de la Rumba, à travers les arts plastiques. Mais, elle constitue aussi une aubaine pour montrer le regard que les plasticiens ont par rapport à la Rumba qui est devenue patrimoine culturel immatériel de l’humanité. «L’exposition de l’association RD Congo Terre d’Artistes est un moyen pour réfléchir sur comment fructifier, pérenniser et promouvoir la Rumba qui est notre identité culturelle», a soutenu le peintre Maître Franck Dikisongele.
Par ailleurs, le Coordonnateur de l’association »Terre d’Artiste » indique que son institution est en train de voir dans quelle mesure faire de la ville de Kinshasa une destination touristique où il y aura des rencontres extraordinaires autour de la Rumba, en mettant sur pied un Festival Panafricain Rumb’Art. Ce projet vise à réunir les artistes plasticiens de l’Afrique et d’ailleurs pour présenter leurs œuvres autour du concept »la Rumba ».
Pour Franck Dikisongele, une fois que ce festival sera mis en place, la RDC va bénéficier en termes d’économie et de la paix sociale.
Toutefois, cette exposition est la première en Afrique et la première depuis l’inscription de la Rumba congolaise sur la liste de patrimoine culturel immatériel. Elle se veut un processus de symbolisation de la Rumba à travers un Festival Panafricain Rumb’Art où les formes d’expression revêtent leurs valeurs et leur spécificité.
Princesse Iso Bomba