Kinshasa a abrité les travaux du lancement de la deuxième phase du projet « PLUS ll » dans le domaine de chasse et réserve d’hippopotame de Mangaï dans la province du Kwilu.
Les échanges entre participants ont tourné essentiellement sur la cause de la réapparition des certaines épidémies dans certaines zones où elles sont souvent déclarées et maîtrisées : le début de l’approche «Une Santé » dans la gestion des aires protégées, l’authenticité de certaines informations en rapport avec les Zoonoses déclarées dans certaines zones, la superficie du paysage de Mangaï et la question de la vulgarisation du Plan d’aménagement et gestion du domaine de chasse et réserve à Hippopotame de Mangaï.
Lancé en 2018, le projet de la stabilisation de l’utilisation des terres en RDC consiste à stabiliser la dégradation des terres autour des aires protégées dans cinq paysages ciblés. Ce programme s’étend aussi sur d’autres pays africains qui connaissent le même problème que la RDC à savoir : la Tanzanie, l’Ouganda et le Ghana.
En RDC, le projet a été mis en œuvre dans le paysage de Mangaï qui est une lisière du bassin du Congo mais aussi une aire protégée de catégorie 6 pouvant accueillir la population et la nature.
La première phase du projet s’étant focalisée sur une approche paysagère, la deuxième phase a été initié cette fois-ci avec l’intégration de l’approche « One Health» c’est à dire «Une santé».
Des innovations pour faire face aux maladies épidémiologiques*
Le projet Plus II se déroule dans le contexte de la problématique de la pandémie de COVID-19 sur les communautés locales et les défis liés aux émissions de gaz à effet de serre, les émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans et autour des aires protégées. Il est question au cours de ce projet de mettre sous le même vocable l’approche Une santé et l’approche paysagère pour promouvoir le bien-être de la biodiversité.
« Une santé est une stratégie qui va permettre à la RDC et toutes les parties prenantes qui participent à la gestion des problèmes complexes de santé de travailler ensemble en multisectorialité de tel sorte que le problème de santé traité jadis de façon sectorielle soit traité de manière multisectorielle afin d’obtenir une réponse globale et satisfaisante» a expliqué la coordinatrice de la plateforme Une Santé CCUS RDC, Nadège Ngombe.
A en croire le Vice-président Conseil d’administration de l’OCEAN, René Ngongo Mateso, les experts qui travaillent dans le domaine de la santé sont déjà à pied d’œuvre pour mettre en évidence une suivie épidémiologique qui tient compte de la santé de l’homme, de l’animal mais aussi de l’environnement. « Nous allons expérimentés cette approche Une santé qui est une innovation à côté de l’approche paysagère en œuvre sur le site de Mangaï», a-t-il indiqué.
Pour sa part, Dominique Endamana, chargé de programme régional UICN de l’Afrique Centrale pense qu’il faudra reprendre le plan d’aménagement au niveau opérationnel pour appliquer l’approche «Une santé» dans la gestion des terres et des paysages afin d’établir le dialogue entre le gouvernement et les communautés locales pour avoir au finish un document de synergie qui permettra de faire avancer les choses.
Au terme de leurs discussions, les participants ont défini les objectifs, les activités et les résultats du projet «Plus II» ainsi que le maillage entre l’approche Une Santé et l’approche paysage dans les aires protégées de la RDC avec un accent particulier sur le domaine de chasse et réserve hippopotame de Mangaï.
Le projet de stabilisation de l’utilisation des terres phase II a été mis en place par UICN en partenariat avec l’organisation congolaise des écologistes et amis de la nature ( OCÉAN) financé par le Ministère allemand chargé de l’environnement ( BMU) en collaboration avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ( ICCN) à travers le département en charge des questions zoonotiques.
Cet atelier a connu la participation du Directeur Général de l’ICCN, des représentants du ministère de l’environnement et développement durable, du secrétaire Général au ministère de la santé publique, de la commission de coordination Une Santé, des autorités politico-administratif de Kwilu, des délégués des partenaires techniques et financiers (JICA et UICN) les délégués de la structure de Mangaï etc.
Princesse ISSO