51 ans de vie sur terre. 33 ans de carrière musicale élogieuse. 32 ans dans l’au-delà. Voilà l’histoire d’un artiste hors du commun qui a réussi à marquer l’univers musical au pays de la Rumba.
Son nom est Franco Luambo Makiadi dit Grand Maître. Il était Président –fondateur du groupe Tout Puissant Ok Jazz qu’il gérait comme une bonne entreprise culturelle. Son talent du guitariste pointu et d’un auteur –compositeur a fait de lui un des richissimes patrons de la musique à l’époque. Un bon gestionnaire mais surtout un peintre de la société moderne. Son savoir-faire dans la composition de chansons lui a valu le titre du Grand Maitre de la Rumba jusqu’à sa mort.
C’était le 12 octobre 1989 que le cœur de cette icône de la musique congolaise moderne s’est arrêté de se battre, à Namur en Belgique où le Grand maître avait rendu l’âme pour abandonner définitivement son art.
En 33 ans de carrière, Franco Luambo de Mi-amor a marqué de ses empreintes la rumba congolaise dont il est devenu l’un de précurseur et génie. Il est considéré comme un des fondateurs de la musique congolaise contemporaine.
Artistiquement, l’auteur du titre « MAMU » avait la maîtrise de son art et l’art l’obéissait sur toutes les lignes.
Guitariste vertical et chanteur provocateur, le Grand maître de la Rumba congolaise était parmi les pionniers qui ont construit l’identité musicale de la RDC. Son art a fait de lui une légende et une figure emblématique de la sonorité africaine. Grâce à sa voix et ses chansons, à la fois, engagées, éducatives mais interpellatrices, Luambo Makiadi a exporté la musique congolaise dans tous les cinq continents.
Malheureusement, aucun évènement d’envergure nationale n’a été organisé dans son pays pour commémorer le 32ème anniversaire de la disparition de ce grand Peintre de la société. Le tout s’est limité au cimetière de la Gombe où sa famille biologique et quelques amis et proches de l’illustre disparu se sont rendus pour déposer les gerbes de fleurs sur la tombe.
Entre-temps, a-t-on appris, l’immeuble un, deux, trois qui était le sanctuaire du Tout Puissant OK Jazz, l’orchestre cher à Franco, est l’objet d’une poursuite en justice et l’affaire n’est pas encore terminée.
Déjà, renseigne-t-on, des locataires et autres occupants de l’immeuble de l’artiste, sont menacés de quitter avant même que le juge prononce le verdict final. Qui en veut au patrimoine de la Famille Luambo et à qui profite le procès ? Tel sera l’objet de notre enquête dans le tout prochain jour. Dossier à suivre !
Jordache Diala
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