La Société congolaise pour l’État de droit fait un constat amer selon lequel les victimes des actes ignobles commis dans l’espace Grand Kasaï sont butées à diverses difficultés en matièrye sanitaire, sociale et communautaire.
Dans une déclaration rendue publique jeudi 30 septembre 2021 dont une copie est parvenue à notre rédaction, la SCED note diverses conséquences qu’ont les victimes des actes audieux au Grand Kasaï.
« Cinq ans après les graves violations des droits de l’homme commises dans la région du Kasaï, les victimes ne cessent d’être multivictimisées par divers traumatismes, les maladies, la précarité, le rejet de la communauté, l’abandon de la société, les frustrations de tous ordres et le désespoir provoqué par l’érosion du temps », peut-on lire dans cette déclaration signée par Me Dominique Kambala.
Et de poursuivre :
« Il y a 3 mois, lors de la cérémonie de ré-inhumation des restes des victimes du massacre de Tshisuku, le ministre des Droits humains avait rallumé la flamme de l’espoir par l’annonce de la mise en place d’un fonds d’indemnisation des victimes. Depuis lors, il est devenu curieusement aphone ».
Cependant, la SCED présente ces indignations de voir que les dossiers judiciaires transmis à l’Auditeur Général des FARDC sont sans suite, aussi longtemps que l’attention particulière est tournée vers le meurtre de deux experts onusiens.
Et elle s’interroge sur le rôle que continue à jouer le mécanisme d’investigations mis en place par les Nations Unies dès lors que le parquet militaire est déjà dessaisi dans de cette affaire.
Enfin, la SCED exhorte les élus nationaux de l’espace Grand Kasaï à appeler le ministre des dyroits humains, en vue d’obtenir ses explications sur l’abandon des victimes, et surtout, à travailler, en vue d’arracher une ligne de crédit budgétaire en faveur de leur indemnisation, comme l’ont réussi brillamment , par le passé, leurs collègues au profit des victimes de la guerre de 6 jours de Kisangani.
« Ce moment est véritablement opportun pour qu’ils prouvent, à la face de tous, qu’ils mènent un combat noble pour leurs électeurs victimes dont tout passe, sauf le lourd passé moqueur de leurs blessures profondes », a conclu Dominique Kambala.
Gentil Kabamba Mukendi, à Kananga